fbpx

RSF : Le journalisme en voie de disparition ?

C’est un échec. Un terrible recul pour les démocraties. Et une alerte sans précédent. Dans son classement annuel de la liberté de la presse, Reporters sans frontières dénonce un phénomène d’ampleur. Des menaces grandissantes envers le journalisme. Envers la liberté d’informer.  

À l’image de la dégradation de la situation en Argentine, depuis l’arrivée du nouveau Président Javier Milei, pays qui chute de 26 places dans le nouveau classement annuel RSF, c’est le monde entier qui revient en arrière.  

Alors qu’en 2024, plus de la moitié de la population mondiale est appelée aux urnes, Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF, a trouvé les mots justes pour analyser le phénomène actuel : « Les États et des forces politiques, quel que soit leur bord, jouent de moins en moins leur rôle dans la protection de la liberté de la presse. Cette déresponsabilisation va parfois de pair avec une remise en cause du rôle des journalistes, voire une instrumentalisation des médias dans des campagnes de harcèlement ou de désinformation. Le journalisme digne de ce nom est au contraire la condition d’un système démocratique et de l’exercice des libertés politiques. »

Parmi les autres pays qui rétrogradent sévèrement au classement, l’Afghanistan flirte avec la Birmanie, la Chine ou la Corée du Nord en bas de classement. Dégringolade également de 13 places pour l’Azerbaïdjan, pays toujours plus totalitaire, écrasant les opposants. La dictature du Président Aliev se place à la 166e position de ce classement qui compte 180 pays. La Russie est 164e.

Le monde se dote chaque jour un peu plus de « prédateurs revendiqués de la liberté de la presse », comme l’explique RSF. Si la Norvège reste en tête du classement, l’Érythrée ferme la marche, derrière la Corée du Nord. Malgré les secousses politiques et la montée du Rassemblement National, la France passe de la 24e à la 21e position. Une amélioration liée aux autres pays plutôt qu’aux indicateurs. Ces derniers stagnent côté français.

Ainsi, les conditions d’exercice du journalisme sont désormais mauvaises dans plus de 3 pays sur 4. Des médias attaqués, des médias parfois interdits, des démocraties en voie de disparition sur certains continents. Pressions politiques et journalisme ne font pas bon ménage.

Un état des lieux qui inquiète alors que « 2024 est la plus grande année électorale de l’histoire mondiale ». Quasiment la moitié de la population est concernée par au moins un scrutin.

Ukraine : Un cannibale envoyé sur le front

Nouvelle polémique sur le front russe. Ce n’est pas nouveau, la Russie fait appel à des prisonniers pour aller combattre en première ligne en Ukraine. Avec à la clé une remise de peine s’ils survivent… Mais aujourd’hui, une nouvelle recrue fait beaucoup parler.

Les médias russes s’inquiètent de l’arrivée d’un certain Dmitri Malyshev. Exfiltré d’une peine de prison de 25 ans. Son profil inquiète particulièrement. Cet homme avait été emprisonné pour avoir tué, démembré et cuisiné un homme ! Rien que ça. Sur fond de querelle homophobe, il aurait même cuisiné son cœur avant de le manger. Un film d’horreur, ou pire. Du cannibalisme.

Originaire de Volgograd, voilà Dmitri Malyshev sur le front ukrainien. Les médias russes retracent son parcours jusqu’à ses derniers drames. Il était appelé le « briseur de cœur »… Un tueur capable de tué « à coup de pied de biche », « d’arracher un cœur » puis de le « faire frire avec des légumes et de le manger » ! Filmant le tout sur son téléphone…

Contacté par plusieurs médias, Malyshev a récemment tenu à s’excuser de ses gestes, « réalisés sous l’emprise de l’alcool ». Comme s’il était encore possible de le réhabiliter.

Condamné depuis 2015 à cette lourde peine de 25 ans de prison, voilà le meurtrier dans la nature. En Ukraine. Auprès d’autres soldats russes. Mais si son histoire apparaît actuellement dans les médias russes, c’est parce que ce soldat « cannibale » est à l’hôpital. Blessé en début d’année 2024.

« Lors d’un assaut, une grenade m’a touché. Ma mâchoire est cassée, il y a des éclats d’obus dans mon genou et mon bras gauche », a-t-il confié.

Sa sortie de prison et son engagement en Ukraine dans l’armée russe fait écho à d’autres publications de médias russes sur des citoyens sortis de prison par le gouvernement pour s’engager sur le front.

Selon Olga Romanova, directrice d’un groupe indépendant de défense des droits des prisonniers, la Russie a probablement recruté 100 000 personnes au sein de ses geôles pour combattre en Ukraine. Parmi eux, Vladislav Kanyus, condamné en 2022 à 17 ans de prison pour avoir tué sa petite amie deux ans auparavant

Arbitre acheté, montres offertes… Comment Auxerre s’est fait voler en coupe d’Europe

On ne le refera pas. Et ce n’est pas en vieillissant que Guy Roux va s’assagir. Il n’a jamais eu sa langue dans sa poche. Invité à parler d’un fameux match de Coupe UEFA de 2005, l’ancien entraîneur de l’AJ Auxerre l’a joué cash.

Pour Le Figaro, Guy Roux est revenu sur ce quart de finale tragique de Coupe UEFA, face au CSKA Moscou, futur vainqueur de l’épreuve. L’entraîneur légendaire de l’AJA (de 1961 à 2005 !), aujourd’hui âgé de 85 ans, n’a pas fait dans la demi-mesure. Des révélations stupéfiantes.

« Il y a des montres superbes avec des rubis »

Guy Roux, dans le vestiaire des arbitres.

Selon lui, aucun doute. Une défaite 4-0 en Russie, une victoire 2-0 à domicile et donc, une élimination. Sauf que… « On a été volé en quart de finale de la Coupe de l’UEFA par les Russes du CSKA Moscou. L’arbitre était acheté », annonce-t-il d’emblée.

« Au match retour, je vais vous raconter une anecdote qui pourrait nous valoir la prison (sourire). Après le match aller, j’avais des suspicions et j’ai demandé à un gars de chez nous d’aller fouiller les sacs des arbitres pendant le match. Il revient me voir, blême, et me dit : ‘Il y a des montres superbes avec des rubis’. J’avais dix minutes pour prendre la bonne décision. Six mois avant ce match, j’avais décidé d’arrêter avec Auxerre, personne ne le savait. Si je décide d’appeler les flics et les instances, on les dénonce, je vais faire virer les quatre arbitres allemands et moi, je serai le gars à l’origine de ce scandale, mais pas la personne qui a fait 894 matchs de Ligue 1 et porter l’AJA en Europe. Je n’ai pas pris la bonne solution. Je n’ai rien dit. Et j’ai été encore plus imbécile en ne piquant pas les montres (rires). »

Difficile pour l’UEFA d’entamer une procédure 19 ans plus tard, uniquement sur des récits. Ce serait parole contre parole. Mais Guy Roux semble bien sûr de ce qu’il a vu ce soir-là.

Téhéran promet de réagir à la « moindre action » d’Israël

C’est un avertissement qui a le mérite d’être clair. Et qui plonge le monde dans toujours plus d’incertitudes. Le président iranien, Ebrahim Raïssi, s’est montré catégorique, via un communiqué publiqué ce mardi : Il prévient Israël que « la moindre action » contre « les intérêts de l’Iran » provoquerait « une réponse sévère » de son pays.

Ce communiqué diffusé par l’agence de presse iranienne ISNA annonce « une réponse étendue et douloureuse contre tous les auteurs » d’une attaque israélienne. Lors d’un entretien téléphonique avec l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani, tard ce lundi, Ebrahim Raïssi explique que « son pays exerce son droit à l’autodéfense », suite à l’attaque d’Israël sur une annexe de l’ambassade d’Iran à Damas, en Syrie, le 1er avril. Précisant par ailleurs qu’une « cause de tension dans la région » est « le soutien aveugle de certains pays occidentaux au régime sioniste ».

Des déclarations fermes et angoissantes pour le monde entier. Car en parallèle, le ministre des affaires étrangères israélien appelle ses homologues de 32 pays, dont la France, à prendre des sanctions contre l’Iran.

Israël Katz a envoyé ce mardi matin des lettres et « a parlé avec des dizaines de ministres des affaires étrangères et de personnalités du monde entier appelant à imposer des sanctions contre le projet de missile iranien et à ce que le corps des gardiens de la révolution islamique soit inscrit sur la liste des organisations terroristes ». Des mesures qu’il estime aptes à « freiner et affaiblir » la République islamique.

Dans les colonnes du Monde, Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), explique que « pour mettre en place des sanctions, il faut des choses sanctionnables ». Pour classer les gardiens de la révolution islamique sur la liste des organisations terroristes, « il faut qu’une autorité judiciaire d’un État membre considère que cette organisation a commis un acte terroriste. Ce n’est pas le cas jusqu’à présent ».

Ce qui change avec le plan Vigipirate « urgence attentat »

Tension maximale. Le plan Vigipirate retrouve son plus haut degré. Suite à l’attentat de Moscou (Russie), vendredi soir, revendiqué par l’Etat Islamique, le gouvernement et son premier ministre Gabriel Attal ont annoncé le retour au plus haut niveau « urgence attentat ».

À l’issue d’un conseil de sécurité et de défense, dimanche soir, Matignon a été indiqué que la France était dans le viseur de l’Etat islamique au Khorassan. Des menaces prises très au sérieux, donc.

« L’Etat islamique au Khorassan a été impliqué dans plusieurs projets d’attentats récents déjoués dans plusieurs pays d’Europe, dont l’Allemagne et la France », a précisé le gouvernement.

Que se passe-t-il quand la France réhausse son niveau de vigilance à un tel point ? Cela permet notamment la mobilisation exceptionnelle de moyens de sécurité. Gendarmes, policiers et militaires sont envoyés dans des zones prioritaires. Retour des fouilles et autres vérifications aux entrées de certains bâtiments. Certains lieux de cultes visés peuvent aussi être particulièrement protégés.

La dernière fois que ce plan Vigipirate maximum avait été enclenché, c’était juste après le meurtre du professeur Dominique Bernard, à Arras, le 13 octobre 2023. La jauge de vigilance n’était redescendue qu’en janvier 2024. Mais à quatre mois des Jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024, nul doute que la mesure devrait être maintenue.