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Nicolas de Tavernost (M6) rebondit déjà chez Rodolphe Saadé (CMA Medias)

On l’avait quitté lors d’une fête grandiose organisée par M6 pour son départ fin avril. Annoncé à la retraite, Nicolas de Tavernost n’aura pas mis longtemps à en sortir. Il rejoint la filiale médias de l’armateur CMA-CGM, propriété de Rodolphe Saadé.

À 73 ans, l’ancien patron du Groupe M6 fait un pied de nez à ceux qui le voyaient couler des jours paisibles. Il devient vice-président de CMA Médias, qui regroupe notamment La Tribune, La Provence… et bientôt BFMTV et RMC (Altice Médias).

Après avoir dirigé pendant 37 ans le groupe M6, Nicolas de Tavernost se lance un nouveau défi. C’est par un communiqué ce mercredi que le groupe dirigé par le franco-libanais Rodolphe Saadé a confirmé la rumeur insistante.

S’il occupera le poste de vice-président de CMA Médias, il prendra aussi la présidence du comité stratégique. CMA-CGM attend de lui qu’il mobilise « son expérience pour assister le groupe dans ses activités médias, dans le choix des investissements et la conduite des opérations », précise le communiqué.

Avec l’exceptionnelle expansion de l’armateur marseillais dans le monde des médias, nul doute que Nicolas de Tavernost aura beaucoup de travail. Et des retrouvailles avec M6 restent toujours possibles puisque CMA-CGM est déjà actionnaire du groupe. Tandis que certaines rumeurs indiquent un intérêt de Rodolphe Saadé pour le rachat global de l’entité… À suivre.

RSF : Le journalisme en voie de disparition ?

C’est un échec. Un terrible recul pour les démocraties. Et une alerte sans précédent. Dans son classement annuel de la liberté de la presse, Reporters sans frontières dénonce un phénomène d’ampleur. Des menaces grandissantes envers le journalisme. Envers la liberté d’informer.  

À l’image de la dégradation de la situation en Argentine, depuis l’arrivée du nouveau Président Javier Milei, pays qui chute de 26 places dans le nouveau classement annuel RSF, c’est le monde entier qui revient en arrière.  

Alors qu’en 2024, plus de la moitié de la population mondiale est appelée aux urnes, Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF, a trouvé les mots justes pour analyser le phénomène actuel : « Les États et des forces politiques, quel que soit leur bord, jouent de moins en moins leur rôle dans la protection de la liberté de la presse. Cette déresponsabilisation va parfois de pair avec une remise en cause du rôle des journalistes, voire une instrumentalisation des médias dans des campagnes de harcèlement ou de désinformation. Le journalisme digne de ce nom est au contraire la condition d’un système démocratique et de l’exercice des libertés politiques. »

Parmi les autres pays qui rétrogradent sévèrement au classement, l’Afghanistan flirte avec la Birmanie, la Chine ou la Corée du Nord en bas de classement. Dégringolade également de 13 places pour l’Azerbaïdjan, pays toujours plus totalitaire, écrasant les opposants. La dictature du Président Aliev se place à la 166e position de ce classement qui compte 180 pays. La Russie est 164e.

Le monde se dote chaque jour un peu plus de « prédateurs revendiqués de la liberté de la presse », comme l’explique RSF. Si la Norvège reste en tête du classement, l’Érythrée ferme la marche, derrière la Corée du Nord. Malgré les secousses politiques et la montée du Rassemblement National, la France passe de la 24e à la 21e position. Une amélioration liée aux autres pays plutôt qu’aux indicateurs. Ces derniers stagnent côté français.

Ainsi, les conditions d’exercice du journalisme sont désormais mauvaises dans plus de 3 pays sur 4. Des médias attaqués, des médias parfois interdits, des démocraties en voie de disparition sur certains continents. Pressions politiques et journalisme ne font pas bon ménage.

Un état des lieux qui inquiète alors que « 2024 est la plus grande année électorale de l’histoire mondiale ». Quasiment la moitié de la population est concernée par au moins un scrutin.

Patrick Cohen épinglé par l’Arcom : Cyril Hanouna déçu !

Certains en ont l’habitude plus que d’autres. L’Arcom vient de sévir. Et cela fait réagir. L’autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique vient d’épingler Patrick Cohen après son édito dans « C à vous » sur la mort d’un adolescent, Thomas, lors d’une fête de village à Crépol (Drôme).

L’Arcom a en effet « considéré que certains propos, dénués de précautions oratoires et énoncés sur un mode déclaratif, ne satisfaisaient pas aux exigences de mesure, de rigueur et d’honnêteté ». D’autant plus sur un sujet qui revêt une « sensibilité particulière ».

Une mise en garde repérée par les équipes de « Touche pas à mon poste », dans l’émission du vendredi 19 avril. Forcément, la parole de Cyril Hanouna était particulièrement attendue. Lui, si souvent dans le viseur de l’Arcom.

Sanctionné à plusieurs reprises par l’Autorité, suite à des séquences d’émission polémiques, Cyril Hanouna s’est montré déçu : « Ils n’ont pas eu d’amende, eux »…

Satisfait mais pas totalement de cette « première étape », Cyril Hanouna a donné la parole à ses chroniqueurs sur le sujet.

« Pour l’instant, ils n’ont eu que des rappels à l’ordre, mais c’est bien que l’Arcom commence à s’intéresser à France Télévisions », estime Cyril Hanouna. « C’est une première étape », avant d’ajouter, « eux, ils n’ont pas eu d’amende ».

Depuis plusieurs années, C8 a déjà dû payer 7,5 millions d’euros d’amendes, à la demande de l’Autorité de régulation des médias. Une bataille médiatique s’en est suivie, emmenant les dirigeants de C8 puis ceux de TMC devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’attribution des fréquences de la TNT.