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L’ancien ministre Damien Abad mis en examen pour viol

La justice accélère. L’ancien ministre des Solidarités Damien Abad vient d’être mis en examen, ce jeudi 16 mai, pour tentative de viol. Une information délivrée par le parquet de Paris. Le député de l’Ain est poursuivi pour ces faits « susceptibles d’avoir été commis en 2010 ».

L’ancien ministre sous le gouvernement Borne avait dû quitter ses fonctions en plein scandale, deux mois seulement après sa nomination en mai 2022. Accusé de violences sexuelles par trois femmes, Damien Abad a été mis en examen pour tentative de viol en 2010 sur l’une d’entre elles. Et placé sous le statut de témoin assisté pour les deux autres femmes, qui l’accusent du même crime en 2010 et en 2011.

L’AFP relaye le communiqué transmis par l’homme politique : il assure n’avoir « aucun doute » que son « innocence » serait « confirmée à l’issue » des investigations. Il conteste « fermement » ces « accusations ignobles ». Malgré cela, les messages fleurissent sur les réseaux sociaux, via notamment le hashtag #MeToo, élément central désormais de toute affaire d’agression sexuelle.

D’après des informations obtenues par France Info, « Damien Abad se présentera devant le bureau du groupe Renaissance mardi matin », le parti politique rappelant au passage la présomption d’innocence.

Qui a dit « Marseille n’est plus vraiment une ville française ? »

C’est la polémique du jour. Pas besoin de laisser du suspense, invité de la matinale de BFM TV, c’est Éric Zemmour qui accapare l’attention. Interrogé au sujet du trafic de drogue qui gangrène la France, l’homme politique a fait vivement réagir.

« Vous savez qu’en France, aujourd’hui, il y a le double de points de deal que de McDonald’s ? » Poursuivant : « Et pourquoi il y en a partout ? Parce que Emmanuel Macron a répandu l’immigration partout en France. » Certains commentaires publiés sous l’extrait vidéo sur X plaisantent de cette comparaison : « J’ai toujours pensé qu’il y avait trop de fast food en France »…

Corrélation entre trafic de drogue et immigration, un lien évident selon Eric Zemmour. Un vaste sujet qui aurait mérité un peu plus d’explications, notamment d’évoquer l’impact de la pauvreté. De même, la question de la légalisation du cannabis aurait pu lui être à nouveau posée afin de régler ou non le problème du trafic de drogue.

« Pourquoi Marseille est le coeur de tout ça ? Parce que Marseille n’est plus vraiment une ville française. C’est encore sur le sol français mais la population ne vit plus là-bas selon les canons français. »

Forcément, sur les réseaux sociaux, les commentaires outrés pleuvent : « Vous ne connaissez rien au sujet », « vous faites des liens là sortis de nulle part » ou encore « rien à voir. C’est le résultat de 50 ans de prohibition. Il n’y a plus de points de deal au Canada ».

Piégée par une photo, Valérie Hayer trouve ça « lamentable »

Un coup bas en pleine campagne. La tête de liste du parti de la majorité aux élections européennes, Valérie Hayer, s’est faite piéger. Une photo d’elle en mauvaise compagnie circule sur les réseaux sociaux depuis dimanche.

Interrogée ce lundi sur RTL au sujet d’une pose aux côtés de militants néonazis en plein Paris, Valérie Hayer accuse ses opposants politiques, « un piège de l’extrême droite ».

Au lendemain d’une manifestation fasciste dans les rues de la capitale, la candidate macroniste a donné plus de détails sur ce « piège » tendu. Elle précise que la photo a bien été prise le dimanche 12 mai et non pas le samedi, en marge de cette manifestation polémique. « Le samedi, j’étais en déplacement en Corse ».

Poursuivant : « J’ai été interpellée par un groupe d’hommes qui m’a demandé une photo. Évidemment que, si j’avais vu leur tenue avec des propos racistes, j’aurais catégoriquement refusé. »

Valérie Hayer pèse ses mots pour juger l’attitude de ceux qui ont utilisé ces procédés pour l’attaquer : « Je trouve minable, lamentable, d’essayer de piéger un adversaire politique avec une photo plutôt que sur le débat des idées. »

« Écœurée par ces pratiques », la candidate aux élections européennes a donc profité de sa venue sur RTL pour remettre les choses au clair : « Ce sont les méthodes de l’extrême-droite, la fourberie, le mensonge, la désinformation et la lâcheté. »

Blocages de Sciences Po : la contestation s’étend dans toute la France

L’effet boule de neige. Après Sciences Po Paris, ce sont plusieurs autres IEP qui se mettent en grève. Des manifestants pro-palestiniens barrent l’accès aux établissements de Rennes, Strasbourg, Toulouse, Saint-Etienne, Lyon, Bordeaux ou encore Menton.

Après les campus parisiens de la Sorbonne et de Sciences Po, des étudiants et personnalités politiques diffusent petit à petit des images de partout en France, où des blocages ont lieu.

À Rennes, où l’on aperçoit des chaises empilées devant les grilles, une jeune femme explique dans une vidéo TikTok que les étudiants « ont voté le blocage de l’IEP en soutien au peuple palestinien et en soutien à tous les étudiants mobilisés, aux États-Unis, à Sciences Po Paris… »

À Strasbourg, une quarantaine d’étudiants brandissent des drapeaux de la Palestine et agitent des banderoles. Sur l’une d’elles : « Israël génocide Sciences Po Complice ».

À Menton, un « sit-in » est organisé par une dizaine d’étudiants solidaires de la cause palestinienne. Des chants « pour l’honneur de la Palestine et pour ceux qu’on assassine nous, on est là » sont entendus.

À Saint-Étienne, d’après les premiers témoignages, les étudiants semblent avoir déjà été délogés par les forces de l’ordre. Une évacuation d’une trentaine d’étudiants réalisée dans le calme.

D’autres rassemblements sont prévus dans les heures à venir à Toulouse ou à Bordeaux.

Le comité « Palestine inter Sciences Po » appelle depuis vendredi « toutes les universités de France à se mobiliser pour dénoncer le génocide en cours à Gaza. »

Les Français promettent un vote contestataire (sondage)

La vague Rassemblement National parait désormais claire et nette. Selon un sondage Toluna Harris Interactive avec RTL, M6 et Challenges, la liste du RN rassemble désormais 31% des intentions de vote.

Jordan Bardella peut avoir le sourire à 40 jours du premier tour des élections européennes. Sa liste maintient son avance sur celle de la majorité, sur celle du Parti socialiste et de Place Publique.

Avec ses 31% d’intentions de vote, le RN jubile déjà. D’autant que Jordan Bardella a promis que Marine Le Pen allait entrer en campagne. Les autres listes sont nettement distancées. Renaissance, MoDem et Horizons (Valérie Hayer) obtiennent 16% d’intentions de vote.

Le Parti socialiste / Place Publique de Raphaël Glucksmann se stabilise à 13% d’intentions de vote. La France insoumise portée par Manon Aubry gagne un point sur une semaine, avec 9% d’intentions de vote. Tandis que François-Xavier Bellamy et Les Républicains sont toujours à 7%. Les Écologistes de Marie Toussaint stagnent à 6%, à égalité avec Reconquête de Marion Maréchal.

Si Emmanuel Macron a orienté ses discours sur l’importance de l’Europe, avec un grand oral à la Sorbonne la semaine dernière, ce sondage Toluna Harris Interactive avec RTL, M6 et Challenges indique que 44% des Français interrogés souhaitent que leur vote soit l’expression d’une insatisfaction envers l’exécutif. Un vote contestataire. Mais 37% affirment aussi qu’il n’aura aucun rapport avec cela.

France Info licencie un journaliste « trop proche » du RN

Voilà une information qui ne va pas faire taire ceux qui pensent les journalistes sont trop proches des hommes politiques. Mais quand est-il réellement après ce licenciement pour faute grave ?

Selon les informations du Point, Radio France vient de transmettre une lettre de licenciement au journaliste Jean-François Achilli. Le présentateur de l’émission Les Informés avait été suspendu et privé d’antenne depuis le 14 mars, « à titre conservatoire, le temps de clarifier la situation ».

Tout a commencé par des révélations du journal Le Monde. Selon le média, Jean-François Achilli et le président du Rassemblement National (RN) Jordan Bardella discutaient d’un projet de livre. Le journaliste ayant donné son avis sur quelques passages écrits par Jordan Bardella. Mais selon Jean-François Achilli, jamais il n’a envisagé de participer à l’écriture.

Il a par ailleurs posté sa mise au point via son compte X : « Je n’ai enfreint aucune règle professionnelle ou déontologique. J’ai échangé avec Jordan Bardella comme je le fais avec tous les responsables politiques depuis vingt-cinq ans. Nous avons parlé, à sa demande, de ce que pourrait être son expression pour un livre d’entretiens. J’ai refusé le projet. »

Visiblement totalement surpris par la décision de son employeur, Jean-François Achilli poursuit : « Depuis quand les journalistes politiques ne peuvent-ils plus échanger avec l’ensemble des responsables politiques ? Je suis abasourdi par la brutalité de la mesure injustifiée prise par la direction de France Info à mon encontre, qui nuit gravement à ma réputation. »

La direction de Radio France reproche un « conflit d’intérêts grave », en se basant sur des passages entiers d’articles du Monde, Télérama et Libération à charge contre le journaliste. À la lumière de ces « retours » et « avis » donnés à Jordan Bardella concernant ce livre, France Info aurait donc tranché. Des arguments contestés par le journaliste. Le feuilleton entre les deux parties n’est pas fini.

Manifestations pro-palestiniennes : Sciences Po débloqué par la police

Une pagaille totale. Le blocage de l’Institut d’études politiques parisien par des étudiants pro-palestiniens a fait réagir de nombreuses personnalités politiques. La police a finalement mis fin à la manifestation en fin d’après-midi. Pour la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, c’est surtout un problème de forme.

La méthode ne passe pas : « les lignes rouges ont été franchies » par les militants. Le fond, c’est autre chose. « Ce n’est pas le cadre d’un débat apaisé. La façon, la forme, voire les revendications, n’ont pas de légitimité à être portées ainsi », a-t-elle réagi sur BFM TV.

Le comité de manifestants réclame notamment « la condamnation claire des agissements d’Israël par Sciences Po ». Pour eux, il y aurait « ambigüité » entre l’école et Israël. Les étudiants demandent également « la fin des collaborations » avec toutes « les institutions ou entités » complices « de l’oppression systémique du peuple palestinien ». Enfin, ils s’indignent de « la répression des voix pro-palestiniennes sur le campus ».

Des propos qui font réagir Antoine Léaument, député La France Insoumise dans l’Essonne. « Bravo Sciences Po », écrit-il sur X. « L’école doit former des citoyens, donc des esprits critiques. Pas faire rentrer dans le rang ceux qui contestent. Dans notre hymne national, il est dit qu’il faut résister à la tyrannie. C’est l’intérêt public de lutter contre un risque de génocide ! »

Le député LFI de Seine Saint-Denis, Thomas Portes, s’est lui aussi rendu sur place pour épauler les manifestants et haranguer la foule : « Gloire aux étudiants de Sciences Po qui se mobilisent contre le génocide du peuple Palestinien. Vous êtes l’honneur de ce pays. »

Via un communiqué, la direction de l’établissement condamne fermement ces manifestations étudiantes. Et instaure en réaction immédiate des cours en distanciel. Une délégation d’étudiants s’était rassemblée pour entamer des pourparlers avec les décideurs de l’IEP afin de trouver une issue. La police a finalement mis fin au blocage.

Vers un logo « interdit aux moins de 3 ans » ?

C’est une loi qui fait grand bruit. Deux députés Les Républicains viennent ce lundi de déposer une proposition de loi visant à réguler l’usage des écrans en présence des enfants de moins de 3 ans.

Annie Genevard et Antoine Vermorel-Marques en ont marre. Ces deux députés Les Républicains ne veulent plus voir d’enfants de moins de 3 ans devant la télé. Ni devant le moindre écran, d’ailleurs. Ce qui ne veut pas dire que de voir des parents scotchés à leur téléphone devant leurs jeunes enfants est une bonne chose…

Les deux élus veulent ainsi interdire toute exposition aux télévisions, tablettes et smartphones pour de si jeunes enfants. Les crèches et assistantes maternelle n’ont pas attendu cette loi pour le faire. Et beaucoup le précisent dans les commentaires sur les réseaux sociaux.

Pour forcer les parents à faire plus attention, ils proposent même un logo « interdit aux moins de 3 ans » en continu à la télévision. Est-ce vraiment bien utile ? Et surtout, quel sera le réel impact une fois passée la surprise d’une telle bannière ?

La députée LR du Doubs s’en est expliquée sur les différentes chaînes infos toute la journée. Pour elle, cette « règle sera davantage possible en crèche, parce qu’il y a des comportements collectifs ». Dans les faits, les crèches font déjà la chasse ouverte aux smartphones et autres écrans.

Là où la députée a raison, c’est qu’encore trop de familles laisse leurs smartphones à disposition de jeunes enfants pour les occuper ou les calmer. Annie Genevard pointe aussi du doigt l’existence de « jeux numériques à partir de 2 ans ». Avant 3 ans, l’utilisation des écrans est dangereux pour l’enfant. Tous les spécialistes confirment que cela « perturbe énormément de fonctions chez le jeune enfant », via « une diminution de la motricité et la perturbation des repères, des retards de langage, des difficultés relationnelles ».  

Des problèmes qui relèvent surtout de l’éducation de l’enfant, en général. Faut-il des lois pour aider les parents à mieux éduquer leurs enfants ? Un dilemme pour chaque État.