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Léa Salamé : « Ce qui compte, c’est qu’il y ait un moment »

C’est la magie des réseaux sociaux. Une boîte à archives qui vous fait ressortir une petite phrase de nulle part. Ces dernières heures, c’est Léa Salamé qui en fait les frais. Les propos de la journaliste de la matinale (7/9H) sur France Inter et de l’émission Quelle époque sur France 2 font énormément réagir.

En cause, l’extrait d’un entretien donné au média en ligne Konbini. Cette interview date d’avril 2023. Une petite phrase était complètement passée en dehors de radars et de la vigilance de certaines langues de vipère sur X (ex-Twitter). Et aussi des fervents défenseurs du métier de journaliste.

Léa Salamé possède sa propre théorie sur l’information et la recherche de la vérité. Une théorie qui ne colle d’ailleurs pas tout à fait avec ce que certains ont comme image du métier de journaliste.

« Le plus important, évidemment que ce n’est pas la question, c’est le moment. Ce n’est même pas la réponse, c’est le moment. C’est-à-dire que peu importe la question, peu importe la réponse. Il faut qu’il y ait un moment. Moi, mon obsession le matin sur Inter, par exemple, c’est qu’il y ait un moment. C’est pas d’aller chercher, déceler la vérité, c’est qu’il y ait un moment. »

Voilà une journaliste qui aurait donc abandonné l’idée d’aller chercher la vérité auprès de ses interlocuteurs. Surtout si on sort sa phrase du contexte. Léa Salamé préférant donc « la séquence forte », « le buzz », comme l’analysent beaucoup d’internautes via les réseaux sociaux.

Une curieuse conception du journalisme, qui fait bondir les fervents défenseurs du métier. Le journalisme a beaucoup évolué ces dernières années. La société, aussi, parallèlement. On dit souvent que le journalisme est aussi un reflet de la société.

En effet, les directions de plusieurs médias cherchent dorénavant les reprises. Une émission qui ne fait pas réagir sur les réseaux sociaux, dont les extraits ne sont pas repris par l’AFP ou d’autres médias, n’est plus une bonne émission…

La course à l’audience, aux clics, passe par l’engagement des auditeurs/téléspectateurs/viewers. Et susciter des réactions négatives sur un sujet est le gage d’obtenir de bonnes audiences. Un cercle vicieux.

« Faute grave », France Info se défend et accuse Achilli

L’affaire avait fait grand bruit. Un licenciement pour « faute grave » dans les rangs de France Info. Le présentateur des « Informés », Jean-François Achilli, débarqué manu militari en début d’année pour des raisons déontologiques.

En cause, il aurait collaboré avec Jordan Bardella, le conseillant sur l’écriture de son livre. Le président du Rassemblement National (RN) n’avait pas à prendre conseil auprès du journaliste, surtout « en période électorale [participant à] une stratégie de conquête du pouvoir […] ce n’est pas le rôle du journalisme ». Ces mots sont de Jean-Philippe Baille, le directeur de France Info dans les colonnes du Parisien.

Selon lui, le journaliste a franchi « la ligne rouge », à plusieurs reprises : « La direction doit être informée et doit valider tout projet de collaboration extérieure ». Jean-François Achilli affirme qu’il a toujours prévenu sa direction lors de collaborations extérieures.

Le patron de la station publique assure que le journaliste a enfreint « de manière délibérée et répétée » les règles, ce qui a mis la direction « dans l’obligation de réagir ». Ajoutant : « Il y a eu d’autres conflits d’intérêts, dont des media trainings, pratiques rémunérées interdites à Radio France. »

Jean-Philippe Baille dément en revanche toute décision « politique ». Ce que certains avaient rapidement pointé du doigt. « Ma responsabilité à moi, c’est de m’assurer que nous pouvons dire aux Français que l’éthique est respectée », ajoute-t-il.

Remplacé par Bérengère Bonte à la tête des « Informés », Jean-François Achilli ne reviendra donc pas aux manettes. L’émission se poursuit de cette façon jusqu’à la fin de la saison.

France Info licencie un journaliste « trop proche » du RN

Voilà une information qui ne va pas faire taire ceux qui pensent les journalistes sont trop proches des hommes politiques. Mais quand est-il réellement après ce licenciement pour faute grave ?

Selon les informations du Point, Radio France vient de transmettre une lettre de licenciement au journaliste Jean-François Achilli. Le présentateur de l’émission Les Informés avait été suspendu et privé d’antenne depuis le 14 mars, « à titre conservatoire, le temps de clarifier la situation ».

Tout a commencé par des révélations du journal Le Monde. Selon le média, Jean-François Achilli et le président du Rassemblement National (RN) Jordan Bardella discutaient d’un projet de livre. Le journaliste ayant donné son avis sur quelques passages écrits par Jordan Bardella. Mais selon Jean-François Achilli, jamais il n’a envisagé de participer à l’écriture.

Il a par ailleurs posté sa mise au point via son compte X : « Je n’ai enfreint aucune règle professionnelle ou déontologique. J’ai échangé avec Jordan Bardella comme je le fais avec tous les responsables politiques depuis vingt-cinq ans. Nous avons parlé, à sa demande, de ce que pourrait être son expression pour un livre d’entretiens. J’ai refusé le projet. »

Visiblement totalement surpris par la décision de son employeur, Jean-François Achilli poursuit : « Depuis quand les journalistes politiques ne peuvent-ils plus échanger avec l’ensemble des responsables politiques ? Je suis abasourdi par la brutalité de la mesure injustifiée prise par la direction de France Info à mon encontre, qui nuit gravement à ma réputation. »

La direction de Radio France reproche un « conflit d’intérêts grave », en se basant sur des passages entiers d’articles du Monde, Télérama et Libération à charge contre le journaliste. À la lumière de ces « retours » et « avis » donnés à Jordan Bardella concernant ce livre, France Info aurait donc tranché. Des arguments contestés par le journaliste. Le feuilleton entre les deux parties n’est pas fini.

Mbappé au Real Madrid ? « Rien à foutre ! »

Le feuilleton à rallonge (plus de 3 ans que ça dure…) du départ de Kylian Mbappé du Paris-Saint Germain ne plaît pas à tout le monde. Après la large défaite de Montpellier face au PSG (2-6), son entraîneur n’a pas caché son étonnement devant une question d’un journaliste.

« Est-ce qu’il y a une part de soulagement de se dire que Kylian Mbappé ne sera plus là la saison prochaine ? », avance un journaliste en conférence de presse. Réponse laconique de Michel Der Zakarian, via une moue dubitative : « J’en ai rien à foutre… Qu’il ne soit plus là. Il n’est plus là, il n’est plus là, ce n’est pas grave. »

Une sortie médiatique dans le plus pur style Der Zakarian, mais qui a eu le mérite de faire plaisir à beaucoup de fans de football, lassés de n’entendre parler que du départ de France de Kylian Mbappé.

La séquence ne s’est pas arrêtée là. « Son match, vous le jugez comment ? », tente à nouveau le journaliste. Michel Der Zakarian reste stoïque et factuel : « Il nous a mis trois buts. On sait que quand on lui le laisse le temps… Il a un talent, il l’a mis où il fallait.»

L’entraîneur de Montpellier aurait préféré qu’on lui parle de l’opération maintien de son club, actuellement 14e de Ligue 1, avec un seul point d’avance sur le barragiste, le FC Nantes.