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Le calvaire olympien, l’OM éliminé !

Il n’y a pas eu photo. Aucune suspense même. Comme le PSG la veille, un sentiment d’extrême frustration. L’Olympique de Marseille n’a tout simplement pas été à la hauteur de l’événement. Après son match nul (1-1) au match aller à domicile, l’OM se déplaçait plein d’ambitions sur la pelouse de l’Atalanta Bergame.

Il n’a pas fallu longtemps pour comprendre que la soirée allait être compliquée. Baladés collectivement, secoués physiquement, les Marseillais n’ont pas existé. Aucun tir cadré à l’issue de la première période. 13 tirs pour leurs adversaires. L’Atalanta n’en avait que faire du beau parcours européen des Marseillais, ils ont roulé sur leurs adversaires. Et fini le match comme ils l’avaient démarré : avec entrain et panache.

Et un, et deux, et trois zéro

Bien aidé par le genou de Gigot, le tir de Lookman trouve le chemin des filets (1-0, 30e). Cette ouverture du score ne réveille pas les joueurs de Jean-Louis Gasset. Ils ne sortiront jamais vraiment la tête de l’eau. Surclassés dans tous les compartiments, l’OM aura tout de même une (seule) occasion nette de revenir au score. Ndiaye devance la défense italienne, file au but et voit le gardien adverse très avancé. Son tir lobé meurt à côté du cadre… Le but était grand ouvert.

Dans la foulée, comme c’est souvent le cas dans le football de haut niveau, Marseille est puni. Ruggeri déboule côté gauche et arme un tir en pleine lucarne opposée. Apathiques, les Olympiens constatent les dégats (2-0, 52e).

Alors que l’Atalanta avait joué en championnat trois jours avant (l’OM avait une semaine de repos), personne n’a constaté l’écart physique entre les deux équipes. Pire, les Italiens semblaient nettement au-dessus du lot. Marseille est comme asphyxié.

En toute fin de match, la soirée prend une toute autre tournure : c’est une claque finale. Touré inscrit le troisième but de la soirée (3-0, 94e). À la différence du match aller, il y avait ce soir un monde d’écart entre les deux équipes. L’écart entre un club stable et un autre particulièrement instable. À l’image de ses quatre coachs consommés cette saison par exemple. L’OM peut maintenant se concentrer sur la suite : une fin de championnat difficile et un avenir beaucoup plus radieux.

L’Atalanta Bergame rejoint le Bayer Leverkusen en finale de cette Ligue Europa. Aucun club français n’a réussi à sortir des demi-finales des coupes d’Europe. Une désillusion.

L’OM tient tête à l’Atalanta et peut encore rêver d’une finale (résumé et buts)

Un bijou. Si l’OM n’a pu faire mieux qu’un match nul (1-1) à domicile en demi-finale aller d’Europa League face à l’Atalanta Bergame, le geste de la soirée est à mettre au crédit d’un Marseillais. Encouragé quelques jours avant par Emmanuel Macron en personne, Chancel Mbemba a brillé. Le défenseur central international congolais s’est même mué en buteur…

Son tir enveloppé pied droit a trouvé la lucarne du portier italien. Nous sommes alors à la 20e minute de jeu. L’Olympique de Marseille venait de passer un premier quart d’heure difficile, bloqué dans son camp par le pressing italien incessant et déjà mené au score. Scamacca avait fait faux bond à la défense olympienne pour l’ouverture du score (0-1, 11e).

Poussés par un Orange Vélodrome en mode volcan, les Marseillais vont redresser la tête, se lâcher et même s’offrir les meilleures occasions.

D’abord par Aubameyang, seul face au gardien en fin de première période, bien servi par Clauss. Puis à nouveau d’une reprise de la tête après l’heure de jeu. Quelques secondes après son entrée en jeu, Ounahi ouvre lui aussi son pied mais son tir finit sur l’arrête des cages italiennes ! À quelques millimètres près… Mais ça ne rentre pas et les 65 000 supporters présents ce jeudi soir doivent se contenter de ce résultat.

Avec une défense solide, autour de l’Argentin Balerdi, de plus en plus fiable, et avec le retour des cadres, l’OM peut nourrir tous les espoirs. L’Atalanta Bergame a montré des qualités mais aussi des largesses défensives.

Rendez-vous jeudi prochain pour leur « finale », ce match retour qu’il faudra remporter, d’une façon ou d’une autre. Dans le temps réglementaire, en prolongation ou aux tirs au but. Mais cette fois, ce sera à Bergame.

On sait combien de clubs français sont qualifiés pour les demi-finales des Coupes d’Europe

Les clubs français envisageaient la passe de trois. La qualification du PSG, de l’OM et de Lille en demi-finales des trois Coupes d’Europe était largement envisageable avant le top départ des matchs retour. Cela aurait été historique…

Si le PSG a fait forte impression en l’emportant (1-4) à Barcelone, se qualifiant par la même occasion pour les demi-finales de la Ligue des Champions, tout n’a pas été aussi heureux pour les autres clubs français. Paris rencontrera les Allemands du Borussia Dortmund le mercredi 1er mai (à l’extérieur) puis le mardi 7 mai, au Parc des princes.

Après sa courte défaite 2-1 en Angleterre la semaine dernière, Lille devait battre Aston Villa par un but d’écart pour aller en prolongation ou par au moins deux buts d’écart pour se qualifier directement en demi-finale de Conférence League.

Si Yazici a rapidement ouvert le score, trompant Martinez (oui, le bourreau des Bleus en finale de Coupe du monde 2022), c’est Benjamin André qui pense offrir la qualification avec un second but après l’heure de jeu. Mais le LOSC concède finalement un but en toute fin de match (2-1). Quelle déception.

Prolongation puis tirs au but. Et à ce jeu-là, Emiliano Martinez est décidément le plus fort. Formidable (ou agaçant) chambreur, le gardien argentin a fait le show et détourné plusieurs tentatives lilloises. C’est cruel mais c’est bien Aston Villa qui file en demi-finales.

À Marseille, dans un Orange Vélodrome archi-plein, la donne est très simple avant le coup d’envoi. Avec la courte défaite du match aller à Lisbonne (Portugal) deux buts à un, l’OM devait gagner par un but d’écart pour aller en prolongation ou de deux buts d’écart minimum afin de se qualifier.

Si les Marseillais se montrent globalement poussifs, la ferveur est telle que le match finit par s’emballer. Les changements du coach Jean-Louis Gasset (le quatrième entraîneur de la saison !) font effet : peu après son entrée en jeu, l’attaquant camerounais Faris Moumbagna catapulte sa reprise de la tête aux fonds des filets du Benfica (1-0, 79e).

L’Olympique de Marseille aura d’autres occasions de prendre le dessus mais manque décidément de justesse technique. Les deux équipes filent en prolongation. Les joueurs sont sur les rotules : crampes, douleurs et grimaces sur les visages. Ça va d’un but à l’autre mais on se dirige là-aussi vers la séance de tirs au but. Une « loterie » selon certains, un exercice de concentration et de précision pour d’autres.

23h39. Débuts de la séance de tirs au but. L’Orange Vélodrome pousse une dernière fois très fort ses joueurs. Des joueurs particulièrement lessivés. À 36 ans, et après 120 minutes de jeu de haute volée, Angel Di Maria tire sur le poteau ! Sous une pluie de sifflets, l’ancien parisien a manqué de justesse. L’Argentin Joaquin Correa, si peu utilisé cette saison, donne ensuite l’avantage à l’OM.

Le portier olympien Pau Lopez stoppe alors d’une main ferme le tir au but d’Antonio Silva. Puis le Brésilien Luis Henrique offre la qualification à l’OM ! 23h47, c’est de la folie dans ce stade, tout le peuple olympien vibre à l’unisson. L’OM retrouve les demi-finales d’Europa League.