Écoutes de l’OM : Labrune fracassé par Deschamps, Villeneuve et Tapie !

20 avril, 2016 / Jerome Goulon

« L’autre con de chevelu », « le fils de pute », « tenu par les couilles », « lui faire péter le sphincter »…  Dans un extrait des écoutes téléphoniques ordonnées par des juges marseillais, Vincent Labrune est fracassé par ses pairs Bernard Tapie, Jean-Pierre Bernès, Charles Villeneuve ou Didier Deschamps.

 

Depuis le début de la saison, l’Olympique de Marseille est dans la tourmente : démission de Bielsa, résultats désastreux, mise en vente du club par Margarita Louis-Dreyfus, l’entraineur Michel démis de ses fonctions… Un tourbillon catastrophique pour l’avenir du club qui ne risque pas de s’arranger avec une nouvelle affaire d’écoutes téléphoniques !

Dans son édition de ce mercredi, le Canard Enchaîné dévoile un compte-rendu de conversations téléphoniques mises en place par la justice dans le cadre de transferts douteux de l’OM. Les juges d’instructions seraient sur la piste d’une vaste entreprise d’extorsion de fonds en bande organisée et d’association de malfaiteurs. Des dizaines de personnes, agents, joueurs, dirigeants et même élus ont été surveillés par la justice.

Et le quotidien satirique publie quelques passages savoureux risquant d’écorner une nouvelle fois les actuels et anciens dirigeants du club phocéen. L’un d’entre eux est tiré d’une conversation entre Jean-Pierre Bernès et Florian Maurice, dont il est l’agent, et faisant une révélation sur les dessous du transfert d’André-Pierre Gignac, pointée du doigt par la justice depuis plusieurs années : « Ils te menacent. Ils te le font à l’envers. Ils te le font dans tous les sens. Et toi, tu sais plus où tu es. Toi, tu as peur (…). Tu vois, Gignac. C’était son dernier match à Toulouse. Il rentre chez lui à minuit. Il reçoit un appel de Barresi et de Karim Aklil (un autre agent, ndlr). Ils lui donnent rendez-vous à l’aéroport. Il était minuit et ils lui ont dit : « Tu vas venir à Marseille et tu dis à ton agent de dégager vite. »

Jean-Pierre Bernès qui lâchera, en février 2012, lors d’une conversation téléphonique, un terrible constat : « C’est un désastre, il n’y a personne qui achètera ce club (…). Parce qu’un repreneur, il sait le contexte. Il sait tout, le mec. Tu crois qu’il va mettre son argent là-dedans ? Tu vois, c’est un kamikaze qu’il faut, là ! »

 

« Il faut lui mettre une bouteille de coca dans le cul et lui faire péter le sphincter ! »

 

Mais les propos les plus sulfureux et fleuris proviennent de Bernard Tapie, Didier Deschamps et Charles Villeneuve au sujet de Vincent Labrune. Selon le Canard Enchaîné, Bernard Tapie aurait lancé « C’est un enculé, c’est un petit pédé, c’est rien du tout ! Une truffe intégrale ! » tandis que Didier Deschamps n’aurait pas non plus mâché ses mots en décrivant le président de l’OM : « C’est une enculerie, j’ai envoyé un scud à Vincent, je t’explique pas (au sujet d’un article écrit sur lui dans la presse). Il n’a pas réagi mais il joue au fils de pute. Je te le dis, c’est lui qui a fait l’article ! Pour sauver sa petite tronche, il me fout sur la gueule ! »

Et si Jean-Pierre Bernès n’est pas tendre non plus avec Vincent Labrune en décrivant un homme « aux mains des voyous, tenu par les couilles« , la palme de la poésie revient à Charles Villeneuve, l’ancien président de l’OM, qui charge : « Et l’autre con de chevelu, là ! Faux jeton de première classe ! Putain, il faudrait lui mettre une bouteille de Coca dans le cul et lui faire péter le sphincter ! »

Pas de doute, après ces nouvelles révélations, le club marseillais semble véritablement dans la tourmente…