EXCLU – Plainte contre Barbara Lefebvre après ses propos sur les gens du voyage

15 avril, 2024 / Radouan Kourak

Dans l’émission Les Grandes Gueules diffusée sur RMC le 8 avril dernier, une discussion animée a émergé concernant un incident grave survenu en Vendée : l’agression violente d’un brancardier, présumément perpétrée par un individu affilié à la communauté des gens du voyage. Au cours de cette discussion, Barbara Lefebvre, chroniqueuse régulière de l’émission depuis 2019, a partagé son point de vue sur cette communauté en des termes forts.

Extrait de l’émission Les Grandes Gueules du 8 avril 2024 diffusée sur RMC :

Elle a exprimé l’idée que les membres de la communauté des gens du voyage semblent vivre en dehors des normes de la société civilisée, et semblent suivre leurs propres règles et codes de conduite. En outre, elle a soulevé la question des animaux détenus par des membres de cette communauté, évoquant des préoccupations quant à leur bien-être et aux conditions dans lesquelles ils sont gardés. Elle a souligné les défis auxquels sont confrontés les contrôleurs lorsqu’ils tentent de faire respecter les règles régissant le traitement des animaux.

Cependant, ces commentaires ont déclenché une réaction intense sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes exprimant leur indignation face à ce qu’ils perçoivent comme des généralisations et des stigmatisations injustes envers la communauté des gens du voyage. Face à cette controverse, la chaîne a rapidement réagi en présentant des excuses publiques pour tout préjudice causé par les propos de Barbara Lefebvre.

En dépit de ces excuses, l’ADCF (Association de Défense des Cirques de Familles) a annoncé à Entrevue, son intention de porter plainte contre Barbara Lefebvre pour diffamation, incitation à la haine et à la discrimination. « Comme le rappelle régulièrement le Défenseur des droits, la communauté des gens du voyage, des gens du cirque et des forains subit une discrimination constante dans notre pays. La liberté d’expression, aussi précieuse soit-elle, ne peut constituer un alibi à la diffusion d’une parole incitant à la haine. Désormais, que la justice fasse son œuvre. », nous confie Aurane Reihanian, avocat de l’association.

Cette affaire soulève des questions importantes sur les limites de la liberté d’expression et sur la responsabilité des médias et de leurs intervenants dans la diffusion de discours potentiellement préjudiciables et discriminatoires.