Tensions au sein du gouvernement Israélien face à la proposition de cessez-le-feu à Gaza

02 juin, 2024 / Radouan Kourak

Le ministre de la Sécurité nationale d’Israël a vivement critiqué la récente proposition d’accord israélienne, qualifiant le plan de «victoire pour le terrorisme et un risque pour la sécurité d’Israël». Ce samedi 1er juin, des ministres israéliens d’extrême droite ont menacé de quitter le gouvernement de Benyamin Netanyahou si ce dernier avançait avec l’accord sur un cessez-le-feu à Gaza, qui inclurait la libération des otages.

Dans des messages sur le réseau social X, Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, a exprimé son intention de dissoudre le gouvernement si l’accord était conclu. Il a qualifié la proposition de «victoire pour le terrorisme et un risque pour la sécurité d’Israël», ajoutant que «Accepter un tel accord n’est pas une victoire totale mais une défaite totale».

Bezalel Smotrich, ministre des Finances, a également déclaré qu’il «ne prendra pas part à un gouvernement qui accepterait le plan proposé». Selon lui, la poursuite de la guerre jusqu’à la destruction du Hamas et le retour des otages sont les seules options acceptables.

Le président américain Joe Biden a annoncé vendredi qu’Israël proposait une nouvelle feuille de route en trois étapes vers un cessez-le-feu complet. Cette initiative inclut la libération des otages détenus dans la bande de Gaza, où l’armée israélienne combat le mouvement islamiste palestinien Hamas.

La première phase de la proposition implique un cessez-le-feu avec un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza pour une durée de six semaines. Pendant cette période, certains otages, en particulier les femmes et les malades, seraient libérés. En échange, des Palestiniens détenus par Israël seraient également libérés.

Les contours de la deuxième phase seront négociés durant le cessez-le-feu de six semaines. Si les négociations aboutissent, les combats s’arrêteront définitivement et tous les otages restants à Gaza seront libérés, y compris les soldats. Les forces israéliennes se retireront alors complètement du territoire.

La déclaration commune des trois pays médiateurs a souligné que les principes énoncés dans le discours de Joe Biden avaient permis de regrouper les exigences de toutes les parties dans un accord servant de nombreux intérêts. Cet accord offre une feuille de route pour un cessez-le-feu permanent et la fin de la crise.

Cependant, les réactions en Israël sont divisées. Certains membres du gouvernement, notamment ceux de l’extrême droite, estiment que l’accord représente une menace pour la sécurité nationale et une concession inacceptable au terrorisme.

La proposition de cessez-le-feu à Gaza, bien que soutenue par des acteurs internationaux et le président américain, suscite des tensions internes au sein du gouvernement israélien. La perspective de libération des otages est accueillie favorablement par certains, mais d’autres voient dans cette démarche une capitulation face aux exigences du Hamas. Le futur de cette proposition dépendra des négociations à venir et de la capacité du gouvernement de Benyamin Netanyahou à maintenir sa cohésion face à ces défis.