Roland-Garros – Novak Djokovic : « Federer et Nadal  sont arrivés avant moi sur le circuit. Ils étaient plus populaires. Moi, j’étais l’intrus de Serbie. »

28 mai, 2024 / Jerome Goulon

Novak Djokovic est le joueur de tennis le plus titré de l’histoire, avec 24 victoires en Grand Chelem. Tenant du titre à Roland-Garros, il entre en lice ce mardi à 20h15, avec quelques incertitudes sur son niveau de forme actuel. Malgré un palmarès impressionnant, le Serbe est toujours resté, en terme de popularité, dans l’ombre de Nadal ou Federer. Dans une interview exceptionnelle, à retrouver dans le nouveau numéro d’Entrevue actuellement en kiosque, « Djoko » revient sur son parcours, sa jeunesse, la guerre ou encore sa rivalité avec Nadal et Federer. Voici un extrait…

David Walsh : Bonjour Novak. Tu détiens le record du nombre de tournois du Grand Chelem, mais le public n’est pas toujours tendre avec toi…
Novak Djokovic : C’est sûr que c’est plus agréable quand la foule est derrière toi. Ça donne de l’énergie, comme un coup de vent dans les voiles d’un bateau. Ça facilite le jeu. Mais tu as raison, la vérité, c’est que je ne suis pas le joueur qui bénéficie le plus du soutien du public. On a pu le voir quand  Federer ou Nadal étaient de l’autre côté du filet. C’est toujours eux que le public a soutenus face à moi. 

Alors que tu as le meilleur palmarès aujourd’hui. Comment expliques-tu ça ?
Federer et Nadal  sont arrivés avant moi sur le circuit. Ils avaient leur place au centre de la scène, ils étaient plus populaires. Moi, j’étais l’intrus de Serbie. 

Tu penses que cette impopularité, comparée à eux, a joué sur tes performances ?
Dans beaucoup de matches, j’avais le public contre moi et donc j’ai dû trouver un moyen de m’épanouir sur les cours malgré ça. Je n’y suis pas toujours parvenu, mais j’ai l’impression d’avoir appris à gérer ça. 

Tu as souvent montré une grande nervosité durant les matches… 
Oui, je n’arrive pas toujours à garder mon calme. J’ai cassé des raquettes, j’ai fait des choses dont je ne suis pas fier. Je n’ai aucun problème à dire que j’ai fait des erreurs. Je suis un être humain imparfait, sans aucun doute. En même temps, avec le temps, j’ai essayé de ne pas être trop dur avec moi-même, comme je l’ai été plus tôt dans ma carrière. J’étais mon plus grand critique.

Vous voulez en savoir plus ? Découvrez l’intégralité de cette interview dans le nouveau numéro d’Entrevue, actuellement en kiosque…