« C’est une honte, une trahison! » Robert Ménard dézingue Reporters sans Frontières après l’obtention du fichage politique des intervenants de CNews…

13 février, 2024 / Jerome Goulon

Ce mardi, Reporters sans Frontières s’est félicitée d’une décision unique dans les médias français. L’association a en effet obtenu auprès du Conseil d’État un contrôle de CNews avec un fichage politique des présentateurs, journalistes et intervenants de la chaîne…
L’ARCOM, gendarme de l’audiovisuel, a donc été officiellement chargée par le Conseil d’État de veiller à ce que le décompte du temps de parole ne soit pas appliqué au seules personnalités politiques, mais également à tous les intervenants de la chaîne. Une forme de censure à peine déguisée dont les autres médias, et notamment ceux du service public, semblent bizarrement échapper.

Invité ce mardi soir sur CNews, Robert Ménard, co-fondateur de Reporters sans Frontières, n’a pas caché sa colère face à cette décision. Ce dernier a en effet déclaré : « J’ai été abasourdi. J’ai créé il y a 20 ans avec 3 amis, RSF pour défendre la liberté d’expressions. J’ai parcouru le monde pour sortir de prison des gens qui pensaient le contraire de moi. Et là, tout à coup, RSF se transforme en flic de l’audiovisuel ! C’est une trahison. Je pèse mes mots c’est une trahison ! C’est indigne. 

Pour certaines associations de gauche, 3% d’audience pour CNews c’est insupportable. Mais est-ce qu’ils ont déjà protesté contre certaines questions de journalistes sur le service public ?

Je n’en reviens pas. CNews de temps en temps, vous m’exaspérez ! Mais c’est ça la liberté d’expression! Moi, je veux être dérangé, je veux être en désaccord avec certaines idées ! C’est sûr que, sur d’autres chaînes, je ne risque pas d’être surpris. On sait par avance ce qu’ils vont dire. Honnêtement quelle honte, quelle honte… Il faut que tous les journalistes de droite ou de gauche s’élèvent contre cette décision.

Il y a un deux poids, deux mesures avec CNews. Ce qui me plaît dans Cnews c’est qu’on entend autre chose ! Ce qu’on entend chez vous, il y a 5 ans, on ne l’entendait pas dans les médias français! C’est une trahison de tout ce qu’a été Reporters sans frontière. »