L’université de Lille interdit la conférence sur la Palestine de Mélenchon

17 avril, 2024 / Radouan Kourak

Une conférence prévue à l’université de Lille, avec comme intervenants le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, et la militante propalestinienne Rima Hassan, vient d’être annulée par l’université, suscitant une vague de réactions.

Initialement programmée pour jeudi, cette conférence, qui devait aborder la question de la Palestine, a été interdite par l’université après des pressions politiques et des craintes liées aux tensions internationales.

L’intervention de la députée Renaissance du Nord, Violette Spillebout, a été déterminante dans cette décision. Elle a publiquement interpellé le président de l’université, ainsi que le préfet du Nord, pour demander l’annulation de cet événement, qualifié de « propagande » dans le contexte tendu des élections européennes et des récents événements internationaux.

Cette annulation a suscité une vive réaction de La France Insoumise, qui a dénoncé dans un communiqué la capitulation de l’université face aux pressions politiques, remettant ainsi en cause la liberté d’expression et le droit à l’information.

Mathéo Tessa, étudiant élu à l’Université de Lille et membre de l’UNI, a été le premier à alerter le préfet du Nord et l’administration universitaire pour demander l’interdiction de cette conférence. Contacté par Entrevue, le jeune homme se félicite de l’interdiction de la conférence. « Il était inadmissible pour nous qu’un discours islamogauchiste et antisémite soit tenu au sein de notre université. L’université de Lille devient un laboratoire du wokisme et de l’islamo-gauchisme et cette conférence en est la preuve. Cette victoire ne marque que le début d’un long combat », nous a-t-il confié.

Jean-Luc Mélenchon lui-même a exprimé sa consternation sur X (anciennement twitter), déplorant le recul de la liberté d’expression à l’université de Lille. Il a également pointé du doigt l’implication présumée de certains députés dont le socialiste Jérôme Guedj.

La décision de l’université a été motivée par les récentes tensions internationales, notamment les attaques de l’Iran contre Israël, qui ont créé un climat d’instabilité jugé incompatible avec la tenue d’un débat serein.

Pourtant, malgré cette interdiction, Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan ont affirmé leur intention de maintenir la conférence, même si le lieu reste pour l’instant indéterminé. Cette ferme détermination à faire valoir leur droit à la libre expression souligne l’importance de la liberté d’opinion et de débat dans une société démocratique.