L’extrême gauche espagnole souhaite inscrire l’IVG dans la Constitution

06 mars, 2024 / Entrevue

Le parti de gauche radicale Sumar, partenaire des socialistes au sein du gouvernement de gauche espagnol, a annoncé mercredi vouloir inscrire l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution de l’Espagne, comme l’a fait la France lundi.


« Nous proposons aujourd’hui d’introduire le droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution », a indiqué sur le réseau social X la formation dirigée par Yolanda Diaz, ministre du Travail et numéro trois du gouvernement de Pedro Sánchez.


« La France et ses femmes ont montré que des progrès étaient possibles et nécessaires. (…) Il est temps de garantir pleinement les droits de toutes les femmes », a ajouté le parti, deux jours avant la Journée internationale des droits des femmes, qui sera célébrée le 8 mars.


Lors d’une conférence de presse, la porte-parole de Sumar, Aina Vidal, a estimé que le moment était venu d’« avancer » sur cette question. « Aujourd’hui, nous invitons toutes les formations politiques avec lesquelles nous avons déjà discuté à ouvrir ce débat social », a-t-elle ajouté.


La France est devenue lundi le premier pays à inscrire explicitement dans sa Constitution l’interruption volontaire de grossesse (IVG), après un vote massif en ce sens du Parlement français réuni en congrès au château de Versailles.


Ce vote a été salué par le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus et par le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk.
« L’avortement non médicalisé est l’une des principales causes de mortalité maternelle », a rappelé M. Türk. « L’accès à un avortement sûr et légal relève des droits humains et doit être protégé », a-t-il souligné.