« Guillaume Meurice n’a pas de talent mais ne mérite pas d’être viré de France Inter » Selon Raphaël Enthoven

13 mai, 2024 / Entrevue

L’actualité est secoué par la récente suspension de l’humoriste Guillaume Meurice de la première station du pays, Radio France. Cette décision a été vivement critiquée, notamment par le philosophe Raphaël Enthoven, dont la relation avec la directrice de France Inter, Adèle Van Reeth, est publiquement connue.

Lors de son intervention sur BFMTV le dimanche 12 mai 2024, Raphaël Enthoven s’est exprimé sur la suspension de Guillaume Meurice, déclenchée après que ce dernier ait répété une blague controversée sur Benyamin Netanyahou, qualifié de « nazi sans prépuce ». Une remarque qui a suscité une onde de choc dans l’industrie radiophonique française.

Sans évoquer explicitement ses liens personnels avec la direction de France Inter, Enthoven a critiqué la décision de Radio France, affirmant catégoriquement : « On ne vire pas un humoriste pour une mauvaise blague. » Pour lui, la suspension de Meurice est une mesure excessive et difficilement justifiable sur le plan de la liberté d’expression.

Tout en reconnaissant le manque de talent de Guillaume Meurice, Enthoven a souligné une aversion personnelle pour son humour, le qualifiant de « pourri ». Il a argumenté que l’humoriste compensait son manque de talent par une forme d’insolence qui suscitait plus d’indignation que de rires. Malgré cette critique, Enthoven a insisté sur le fait que la présidence de Radio France invoquer la discipline pour justifier la suspension de Meurice lui paraissait absurde.

La controverse a également suscité d’autres réactions au sein de l’industrie radiophonique. Certains, comme l’humoriste François Morel, ont pris la défense de Guillaume Meurice, tandis que d’autres, à l’instar d’Alain Finkielkraut sur BFMTV, ont qualifié la blague de Meurice de « brutalement antisémite ».

Cette affaire met en lumière les tensions complexes entre liberté artistique, respect des sensibilités et responsabilité éditoriale dans le domaine de l’humour radiophonique. Elle soulève également des questions sur les limites et les nuances de la liberté d’expression, sujet délicat dans le contexte actuel de débats sur la censure et la cancel culture.