François-Xavier Bellamy dépose plainte après une cyberattaque chinoise

06 mai, 2024 / Entrevue

François-Xavier Bellamy, figure politique française et tête de liste pour Les Républicains aux élections européennes, a pris une mesure sans précédent en annonçant aujourd’hui le dépôt d’une plainte suite à une tentative de cyberattaque attribuée à un groupe de hackers associé au gouvernement chinois. Cette annonce intervient alors que la France accueille la visite d’État du président chinois Xi Jinping.

Bellamy a déclaré avoir été alerté par le département américain de la Justice concernant cette tentative de piratage, qui aurait visé sa boîte de courrier électronique du Parlement européen en 2021. Bien que l’issue de cette attaque reste incertaine, Bellamy a exprimé son refus catégorique de se laisser intimider par de telles tentatives.

L’attaque présumée survient dans un contexte diplomatique délicat alors que Xi Jinping est en visite officielle en France pour célébrer les 60 ans de relations diplomatiques entre les deux pays. Bellamy a souligné l’importance de réaffirmer la souveraineté et la sécurité de la France face à de telles ingérences étrangères, appelant le président Emmanuel Macron à prendre des mesures fermes pour condamner ces attaques.

Cette tentative de cyberattaque ne concerne pas seulement Bellamy, mais également plusieurs autres députés et sénateurs français membres du même groupe parlementaire européen. Certains ont révélé avoir été victimes de courriels toxiques en janvier 2021, mais n’ont pris conscience de l’ampleur de l’attaque qu’en mars 2024, lorsque le ministère américain de la Justice a inculpé sept individus chinois pour une opération de piratage mondiale.

Le groupe derrière cette opération, connu sous le nom de APT31, aurait été géré par le ministère chinois de la Sécurité de l’État depuis la ville de Wuhan, selon les accusations américaines. Toutefois, Pékin a nié toute implication, affirmant avoir protesté fermement contre les États-Unis et les parties concernées.

Face aux critiques sur la réponse des autorités françaises à cette attaque, la porte-parole du gouvernement a assuré que le mode opératoire d’APT31 faisait l’objet d’un suivi particulier, y compris judiciaire.

Cette tentative de cyberattaque soulève des préoccupations quant à la sécurité numérique des institutions politiques et met en lumière les défis croissants auxquels sont confrontés les acteurs politiques dans la protection de leurs données et de leurs systèmes informatiques dans un contexte de tensions géopolitiques internationales.