Fin de la commission d’enquête TNT : désaccord entre le président et le rapporteur

07 mai, 2024 / Radouan Kourak

La commission d’enquête sur les fréquences de la TNT est au cœur d’une bataille politique où les intérêts divergents des différents acteurs rendent incertaine la publication du rapport final. À quelques heures de l’examen du rapport préparé par Aurélien Saintoul de La France insoumise (LFI), les tensions entre le président de la commission, Quentin Bataillon, et le rapporteur, ainsi que les membres de la majorité présidentielle, laissent présager un dénouement difficile.

Les désaccords entre Bataillon et Saintoul sont évidents. Bataillon qualifie certaines propositions de « inacceptables, voire dangereuses pour la liberté de la presse », tandis que Saintoul dénonce une tentative de « censure » de la part de la majorité présidentielle. Ces divergences ont conduit à une impasse où la publication du rapport semble compromise.

La majorité des membres de la commission refuse de signer le rapport, exprimant ainsi leur désaccord avec les conclusions de Saintoul. Des compromis ont été tentés, mais les tensions persistent. Les députés de la majorité présidentielle envisagent de formuler leurs propres recommandations, incluant des quotas de reportages dans les programmes d’information et de nouvelles sanctions pour l’Arcom.

Malgré les efforts pour trouver un terrain d’entente, le sort du rapport reste incertain. Les débats se poursuivent alors que la réunion pour autoriser la publication du document approche. Les enjeux sont élevés, avec des implications potentiellement majeures pour l’avenir de la TNT et la liberté de la presse. C’est dans ce climat tendu qu’un bras de fer politique se déroule, où les positions politiques semblent prévaloir sur les impératifs de transparence et d’objectivité dans le domaine de l’audiovisuel.

Dans ce contexte, il est important de noter que le rapporteur LFI, Aurélien Saintoul, semble jouer un rôle clé dans l’obstruction du processus en refusant de céder aux exigences de la majorité présidentielle. Ses actions sont perçues comme un obstacle à la recherche d’un accord, mettant ainsi en péril la publication du rapport.