EXCLU – Révélations explosives sur la face noire des éoliennes !

22 mai, 2024 / Jerome Goulon

Auteur du livre Éoliennes : la face noire de la transition écologique, Fabien Bouglé, expert en politique énergétique, dénonce depuis des années l’inutilité des éoliennes, mais aussi leurs nuisances. Selon lui, leur étiquette « écolo » n’est pas du tout justifiée. Arguments à l’appui, il nous dévoile la face cachée des éoliennes…

Jérôme    Goulon  :  Selon vous, l’image verte qu’ont les éoliennes est-elle justifiée ou pas du tout ?
Fabien Bouglé  : Elles sont partout, dans les livres d’école, sur Internet, dans les publicités. Les éoliennes sont devenues à tort, au fil des ans, une sorte de symbole ou de totem incarnant l’écologie. Et pourtant, quand on étudie en détail leur fabrication, du socle nécessitant 1 500 tonnes de béton jusqu’aux pales en fibre de carbone, on se rend compte qu’elles sont très loin d’être par elle-même écologiques. En effet, tous les éléments constituant les éoliennes sont soit très polluants pour les fabriquer, soit tout simplement pas du tout recyclables. C’est un comble que les éoliennes, présentées comme outils pour sauver la planète, contribuent en elle-mêmes à la détruire. Et c’est cette pollution éolienne que j’ai détaillée dans mon livre publié en 2019 puis réédité en 2022…

En termes de production d’électricité, les éoliennes sont-elles efficaces ? 
Les éoliennes françaises ont produit, en 2022, 21,6% de leur capacité maximale de production. À titre de comparaison, imaginons une usine capable de construire 100 voitures pendant l’année, et bien c’est comme si cette usine ne fabriquait que 21 voitures en une année. Je ne suis pas certain que les propriétaires de l’usine seraient satisfaits d’un tel résultat. Et pourtant, l’État français a engagé des milliards d’argent des Français, prélevés sur leur facture d’électricité ou d’essence pour des éoliennes qui ne produisent qu’un cinquième de leur capacité. À titre de comparaison, une centrale nucléaire produit environ 80% de sa capacité. La production des éoliennes est donc dérisoire. 

Sait-on aujourd’hui stocker de l’électricité produite par les éoliennes ?
Les solutions efficaces de stockages d’électricité en sont aujourd’hui à leurs débuts, quelle que soit la source d’électricité. Du reste, avec nos centrales nucléaires, si des solutions existaient, nous pourrions mettre en réserve des quantités importantes d’électricité produites la nuit pour les réutiliser le jour. Mais les éoliennes sont intermittentes, elles ne produisent que lorsqu’il y a du vent et de manière aléatoire. De ce fait, elles déstabilisent le réseau électrique, elles produisent souvent lorsqu’on n’a pas besoin d’électricité et sont à l’arrêt quand on en a besoin lors des grands froids. Le stockage d’électricité d’origine éolienne est donc un vœu pieux utilisé par les exploitants éoliens pour imposer leurs machines aux populations. 

Vous faites partie de ceux qui accusent les éoliennes de polluer. En quoi les éoliennes sont-elles une source de pollution ? 
La première source de pollution est l’atteinte au cadre de vie des riverains. Désormais, les éoliennes terrestres les plus grandes mesurent 250 mètres de haut ( 50 m de plus que la Tour Montparnasse et 80 de moins que la Tour Eiffel ), et la loi limite leur construction à 500m des habitations. Mettez-vous à la place des personnes ayant parfois plusieurs éoliennes de plus de 200m de haut au bout de leur jardin, c’est insoutenable et c’est une atteinte grave au droit de disposer d’un environnement sain et calme. De loin, à 20 km on peut les trouver « jolies » dans le paysage, mais quand on est confronté à côté de chez soi, cela devient carrément l’ENFER ! Sans parler des bruits qu’elles produisent, mais nous y reviendrons. 

Quelle est la durée de vie d’une éolienne, et qu’advient-il des éoliennes «périmées» ? 
Une éolienne a une durée de vie de 15 à 20 ans car sa production décroît avec son usure. Les pales produites avec des fibres de carbone et du balsa ne sont pas recyclables et sont enterrées dans des décharges ou laissées sur place. Même si les exploitants jurent qu’elles sont recyclées, nous disposons de photographies très claires aux USA de plus de 1000 pales d’éoliennes qui sont enterrées dans un cimetière. Les socles en béton sont laissés sur place ( les exploitants disposant de la possibilité de les laisser sur place par dérogation préfectorale ), les métaux rares utilisés dans les moteurs ne sont pas recyclables.  Bref, les éoliennes sont une véritable usine à pollution en fin de vie.  

Les éoliennes sont censées produire de l’électricité sans émettre de CO2. Est-ce vraiment le cas ?
Oui, c’est tout à fait exact. La production d’électricité réalisée par le tournoiement des pales d’éoliennes ne produit effectivement pas de CO2. En revanche, il convient de tenir compte de deux aspects importants. Les éoliennes, par leur construction, leur déplacement et leurs matières premières, produisent indirectement des gaz à effet de serre. Ce CO2 est mesuré par ce que l’on appelle le bilan carbone. Or, les différents calculs du bilan carbone des éoliennes montrent qu’il est nettement supérieur à celui d’une centrale nucléaire, qui ne produit pas non plus de CO2. 

Est-il vrai que des éoliennes ont besoin de centrales émettrices de CO2 pour fonctionner, à défaut de vent ? 
Les éoliennes ne tournent pas tout le temps. Les Français le constatent lors de leurs déplacements pendant les vacances : les éoliennes sont souvent à l’arrêt. Il faut donc compenser l’absence de vent par des centrales au gaz ou au charbon qui viennent en support. Les centrales fossiles couplées aux éoliennes sont très polluantes. En Allemagne, ce sont les centrales au charbon qui compensent l’absence de vent. Ainsi, l’Allemagne, avec ses éoliennes couplées aux centrales au charbon, émet 10 à 15 fois plus de CO2 que la France avec ses centrales nucléaires et ses barrages.

Les éoliennes auraient un impact   environnemental désastreux, notamment sur la biodiversité. Des agriculteurs se plaignent de pertes de performance de leurs élevages. Dites-nous en plus sur ce sujet…
De nombreuses études établissent que les animaux sont perturbés par les infrasons. Ce sont des sons non audibles à l’oreille humaine ou animale, mais qui produisent des vibrations imperceptibles. Ces infrasons diffusés à des dizaines de kilomètres des éoliennes en mer perturbent les cétacés et conduisent de nombreux échouages de baleines ou de dauphin. C’est le cas depuis les installations d’éoliennes en mer au large des côtes françaises. Sur terre, elles perturbent les vaches qui ont une moins bonne qualité de lait. En Loire Atlantique, une exploitation agricole a perdu 400 vaches depuis l’installation d’éoliennes à proximité. Des exemples reviennent de partout. 

Les éoliennes seraient également des tueuses d’oiseaux. C’est vrai ? 
C’est exact ! Une chercheuse indienne a réalisé une étude universitaire sur l’impact des éoliennes sur les rapaces. Elle a montré qu’il y avait en Inde, dans les régions où étaient installées des éoliennes, une disparition de 75% des rapaces. Cette étude est confortée par une autre étude sur l’Île de Man par des associations de protection des oiseaux. Depuis la construction d’éoliennes, des oiseaux marins ont disparu : entre 50% et 75% en fonction des espèces.  Certains oiseaux en danger de disparition n’apparaissent plus. C’est une véritable hécatombe. 

Autre scandale : les pales des éoliennes contiendraient du bisphénol A, une substance cancérigène,  même si cela a été contesté par l’AFP. Qu’en est-il vraiment ?
Oui, on se souvient du problème qu’avait posé la présence de bisphénols A dans les biberons d’enfant, il y a quelques années. Cette matière est en très faible quantité hautement cancérigène, et avait progressivement été bannie des plastiques alimentaires en particulier. Les pales d’éoliennes sont réalisées en fibre de verre ou de carbone et nécessitent de l’Epoxy et du bisphénol A pour leur construction. Des études ont montré que les pales d’éoliennes libéraient avec leurs usures du bisphénol A dans la nature. L’AFP n’a pas contesté ce point, mais rappelé le fait que cette diffusion était infinitésimale. Or, un grand dossier du Monde expliquait bien que le problème sanitaire du bisphénol A intervenait justement pour les doses en infimes quantités. L’AFP jouait sur les mots…

Autres nuisances provoquées par les éoliennes : le bruit du moteur et les sifflements persistants, qui nuiraient aux riverains, et provoqueraient acouphènes et maux de tête… C’est avéré ?
C’est tout à fait avéré. En Normandie, un préfet a fait arrêter plusieurs éoliennes la nuit en raison de leur bruit. Cela a considérablement amélioré la vie des riverains. Après une pression des exploitants éoliens, l’administration a ordonné la relance des éoliennes la nuit. La vie est devenue un cauchemar pour les riverains qui ont des troubles du sommeil. À Toulouse, une cour d‘appel a condamné un exploitant éolien pour trouble anormal de voisinage, reconnaissant le dommage subi par les riverains en raison du bruit des éoliennes.   

Autre nuisance des éoliennes : la pollution visuelle. Des paysages, jusque-là préservés, sont aujourd’hui défigurés, et des pressions seraient mises sur des propriétaires pour qu’ils cèdent leur terrain. Votre avis là-dessus ?
Entendons-nous, lorsque vous avez une éolienne de 200m de haut située à 500m de votre habitation, ce n’est pas de la pollution visuelle, c’est une véritable atteinte à votre cadre de vie. Aujourd’hui, les éoliennes terrestres installées peuvent mesurer 250 m de haut. Comme je vous le disais précédemment, quand vous avez ces monstres tournoyant à côté de chez vous, c’est un véritable supplice et une atteinte à votre propriété. Après, quand les éoliennes sont situées à 20 kilomètres, certains les trouvent jolies, d’autres non, mais une chose est certaines : les Français qui croisent des éoliennes situées au bord des autoroutes témoignent tous d’un véritable effarement voire d’un malaise face à leur gigantisme. 

À propos de pollution visuelle, que pensez-vous des éoliennes en mer ?
Il est évident que plus les éoliennes sont éloignées, moins elles sont polluantes visuellement. Lors de la réforme des énergies intermittentes, j’avais proposé au Sénat une distance de 40 km des côtes. Cette proposition n’a pas été retenue par le Sénat qui a voté contre un éloignement notable des côtes.  Aujourd’hui, les éoliennes en mer au large de la Baule sont situées à 15  km, et beaucoup se plaignent du barrage visuel qu’elles produisent.  

Certains politiques prônent les éoliennes en mer, mais semblent peu disposés à les voir près de chez eux…
Oui, c’est très intéressant d’entendre le président Macron vouloir installer 5 000 éoliennes au large des côtes françaises. Mais lorsque Tiphaine Auzière, fille de Brigitte Macron, a mené la bataille contre un projet de centrales éoliennes au large du Touquet, elle a obtenu gain de cause très rapidement après son élection comme président.  C’est la seule centrale éolienne en mer qui a été annulée. Si c’était si important pour la planète, le président Macron aurait dû mettre un point d’honneur d’en faire une priorité, voire un exemple. Imaginez quel symbole climatique une centrale éolienne face à la maison de famille de Brigitte : cela aura eu du panache ! Le président Macron a préféré ne pas utiliser cette opportunité électorale : on se demande bien pourquoi…

Au-delà de la pollution visuelle des éoliennes en mer, représentent-elles un danger pour les fonds marins ?
Tout à fait. Les anodes sacrificielles utilisées pour éviter la corrosion des supports dans la mer diffusent de l’aluminium et du zinc. Ce sont des tonnes de béton qui sont utilisées pour accrocher les éoliennes aux fonds marins. Dans le cas particulier de Fécamp, c’est une véritable forêt de 71 socles de 5000 tonnes chacun de béton et d’acier qui vont être immergés dans les fonds marins. Pour les autres, il faut réaliser d’énormes trous qui vont détruire les fonds marins et effrayer le monde aquatique. 

Parlons du coût : les éoliennes seraient très coûteuses et tourneraient grâce aux subventions, compensations et prix garantis. Dites-nous en plus…
Effectivement, les exploitants éoliens bénéficient de deux grands avantages. Quel que soit le prix de marché, ils touchent un prix financé par les factures électrique ou sur les taxes sur l’essence. Ce prix est garanti sur 20 ans. Et surtout, ils ont une priorité de réseau. Cela signifie que même si on n’a pas besoin de leur électricité, elle est prise en compte prioritairement au nucléaire. On paie donc pour de l’électricité dont on n’a pas besoin. Un comble… 

Pourquoi les éoliennes ont-elles une image aussi «verte», alors que c’est très loin d’être le cas ? 
En fait, les éoliennes ont été utilisées dans les livres d’écoles, à la télévision ou dans les publicités comme un symbole d’écologie. Dès que l’on parlait d’écologie, on mettait une éolienne. C’est ce que l’on appelle un biais cognitif. Éolienne = écologie. Pendant des années, nous avons été abreuvés par cette propagande. C’était faux, mais cela assurait la possibilité pour les exploitants d’assurer le développement de leur business jusqu’au jour où la face sombre des éoliennes a été dévoilée. Les hommes et femmes politiques ont aussi été abreuvés par cette fausse idée, et c’est pour cette raison que nous en subissons les conséquences aujourd’hui.  

Vous le dénoncez dans votre livre : le lobby de l’éolien est assez puissant. À qui profite le business des éoliennes, Que ce soit sur terre ou l’éolien offshore ?
Le business des éoliennes profite aux fabricants d’éoliennes, aux installateurs et aux exploitants. Ces derniers bénéficient, comme nous l’avons dit, d’un prix garanti. Nous avons des informations officielles qui montrent que la mafia italienne utilise les éoliennes pour blanchir l’argent sale. 

La mafia ?
Oui. Vito Nicastri, le grand patron de la mafia dans les éoliennes, a été arrêté plusieurs fois, et ses centrales éoliennes saisies par la justice. Un juge anti-mafia expliquait sur Arte que la mafia des éoliennes avait des ramifications en Europe et en particulier en Europe de l’Est. L’argent considérable provenant de l’activité éolienne profite soit à la mafia soit à des grands groupes financiers gérants des fonds de pension. En clair, ce sont les Français avec la taxe sur les éoliennes qui financent la retraite des Canadiens par exemple. 

Le business de l’éolien cache-t-il aussi une guerre de l’énergie entre l’Allemagne et la France ?  
Différents rapports montrent que l’Allemagne a mis en place une guerre de l’énergie contre le nucléaire français pour vendre ses éoliennes couplées au gaz russe. Comme elle ne peut plus acheter de gaz russe, elle consomme du charbon très polluant. Dans les instances européennes, l’Allemagne fait tout pour empêcher la France de développer son énergie nucléaire pour faire en sorte de vendre sa technologie éolienne. C’est une vraie bataille dans les couloirs de Bruxelles. Fort heureusement, la France a enfin pris conscience de cette situation que je dénonce dans mes livres depuis des années. 

Quelle est selon vous la meilleure solution, à l’avenir, pour produire de l’énergie ?
Aucun mode d’énergie n’est neutre en terme environnemental. Tous les modes de production d’électricité ont des conséquences sur notre environnement. Mais le nucléaire présente de nombreux avantages. Il ne produit pas de rejet dans la nature hormis de la vapeur d’eau, et aucun CO2. Il faut savoir que nos 27 centrales nucléaires sont installées sur seulement 27 km2. Les 40 ans des déchets les plus dangereux peuvent être installés dans un bâtiment mesurant 20m x 20m x 10m, cela représente 95% de la radioactivité totale. Il y a beaucoup de fake news diffusées par la filière éolienne pour dénigrer le nucléaire, mais la vérité commence à sortir. Même Greta Thunberg a dit que le nucléaire était une bonne chose pour le climat. 

La France est une grande puissance nucléaire, mais le nucléaire est décrié par certains. Selon vous, les critiques contre le nucléaire sont-elles justifiées ?
Ces critiques contre le nucléaire sont pilotées par des fondations allemandes financées par le gouvernement allemand, qui sait que le nucléaire est un gros avantage pour nos ménages et nos industries. Le nucléaire a permis à la France de disposer d’une facture électrique parmi les moins chers d’Europe. Les Allemands, qui ont commis des grosses erreurs en matière énergétique, ne veulent pas que la France s’en sorte. Elle mène donc à tous les niveaux des opérations de guerre économique contre notre patrimoine nucléaire. Un rapport récent de l’École de Guerre économique est venu donner des preuves de cette situation.  

C’est le sujet de votre nouveau livre ?
Oui, cette question de guerre économique avec l’Allemagne s’inscrit dans la guerre mondiale de l’Énergie qui s’exprime actuellement en Ukraine. En fait, la Russie et les USA veulent contrôler le marché du gaz et du nucléaire afin de rendre l’Europe dépendante politiquement. C’est un des principaux objectifs  de la guerre en Ukraine. Comme l’Allemagne avait fait le choix de la Russie en construisant ensemble les gazoducs Nord Stream 1 et  2, le pays ne dispose plus du gaz russe. Son économie est donc très durement attaquée par ce problème d’approvisionnement énergétique. La troisième guerre mondiale, qui est officialisée désormais, est une guerre de l’Énergie, et c’est ce que j’explique dans mon nouveau livre, Guerre de l’Énergie au cœur du nouveau conflit mondial, disponible aux éditions du Rocher.  

Fabien Bouglé