Emmanuel Macron suscite un tollé politique après ses propos sur la « guerre civile »

25 juin, 2024 / Entrevue

Les déclarations d’Emmanuel Macron font réagir les deux côtés de l’échiquier politique. Dans le podcast « Génération Do It Yourself » diffusé hier, le Président de la République a considéré que les programmes des « deux extrêmes » pouvaient mener à une « guerre civile ». Les représentants des deux blocs visés ont donc tenu à répondre dans différentes interventions médiatiques.


L’alliance des partis de droite a été la première à s’exprimer, par le biais de leurs deux présidents. Sur M6, Jordan Bardella a hier soir rappelé qu’un « président de la République ne devrait pas dire cela », ajoutant qu’il souhaite « rétablir la sécurité pour tous les Français » et qu’Emmanuel Macron leur fait « peur ». De son côté, Éric Ciotti a réagi aux propos du Président de la République ce matin sur BFMTV et RMC. Qualifiant les mots d’Emmanuel Macron comme un « souhait » reflétant une « stratégie de la peur », il a accusé ce dernier d’être le responsable de ce climat en France : « Il installe ce climat de peur. Ce n’est pas responsable. Quand on est chef de l’Etat, on est garant des intérêts supérieurs de la Nation, et on est garant de la cohésion de la Nation ». « Qui a installé des ferments de divisions violents dans notre société ? », a-t-il interrogé, faisant référence aux épisodes des Gilets Jaunes, aux émeutes urbaines et à la crise de Nouvelle-Calédonie.


Les personnalités marquantes de la gauche ont elles-aussi commenté les déclarations du Président de la République. Sur France 2, Jean-Luc Mélenchon a accusé Emmanuel Macron d’être « toujours là » pour « mettre le feu ». « La guerre civile, pour l’instant, c’est lui qui l’a déclenché en Nouvelle-Calédonie », a-t-il déclaré. Olivier Faure, quant à lui, a jugé les propos du Président « inacceptables », lui reprochant de « mettre sur le même plan » les deux blocs politiques. Enfin, la députée Clémence Guetté a pointé du doigt Emmanuel Macron comme l’élément déclencheur de cette « guerre civile » en France. « Emmanuel Macron a organisé la montée de l’extrême droite pendant sept ans. La guerre civile, c’est lui », a-t-elle déclaré.


Emmanuel Macron peut cependant compter sur le soutien de ses plus prpches alliés. Ainsi, Gabriel Attal a appuyé les propos du Président de la République, affirmant que « la victoire des extrêmes, de l’extrême droite, libérerait des pulsions et pourrait conduire effectivement à des violences ».

Simon Bradane