Déchéance de nationalité pour un djihadiste Strasbourgeois

05 juin, 2024 / Radouan Kourak

Le gouvernement français a pris une mesure radicale ce mercredi en révoquant la nationalité d’un djihadiste Strasbourgeois. Miloud Maalmi, originaire de la ville et condamné pour ses activités terroristes en Syrie, voit ainsi sa nationalité française annulée.

Le gouvernement français a publié un décret ce mercredi , révoquant la nationalité française d’un individu impliqué dans la filière djihadiste de Strasbourg. Miloud Maalmi, âgé de 34 ans et né à Strasbourg, a été condamné pour son séjour prolongé en Syrie, où il a été impliqué dans des activités terroristes.

Maalmi était l’un des dix Alsaciens ayant rejoint la Syrie en décembre 2013. Parmi eux figurait Foued Mohamed-Aggad, l’un des terroristes responsables de l’attaque au Bataclan en novembre 2015, ayant entraîné la mort de 90 personnes. Tandis que certains membres du groupe ont trouvé la mort en Syrie, Maalmi et d’autres sont rentrés en France entre février et avril 2014.

En mai 2017, Miloud Maalmi a été condamné en appel à sept ans de prison pour ses activités terroristes. Lors des audiences, il a été révélé qu’il était le premier à avoir fui la Syrie, ce qui lui a valu d’être qualifié de traître par ses complices. Après s’être échappé en Turquie, il est retourné en France où il a été arrêté. Malgré cela, son avocat affirme qu’il s’est réinséré avec succès dans la société française, s’investissant notamment dans le football et fondant une entreprise.

Cependant, cette réinsertion n’a pas suffi à empêcher la révocation de sa nationalité française. Cette décision, la 13e de l’année, s’inscrit dans la politique de lutte contre le terrorisme menée par la France. Elle fait suite à la révocation de la nationalité d’autres individus liés à des activités terroristes.

La déchéance de nationalité, appliquée aux binationaux nés hors de France, peut être prononcée en cas d’atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou de condamnation pour infraction terroriste. Elle vise à renforcer la sécurité intérieure et à dissuader ceux qui pourraient être tentés de s’engager dans des activités terroristes sur le sol français.