Censure : le rédacteur en chef d’Entrevue révèle dans TPMP les pressions subies par les médias pour ne pas évoquer Anne Hidalgo !

14 février, 2024 / Entrevue

Lundi dernier, Jérôme Goulon était l’invité de Cyril Hanouna dans TPMP!, diffusée sur C8. Le rédacteur en chef d’Entrevue était en plateau pour parler de l’enquête publiée dans Entrevue sur les coulisses des médias et les méthodes douteuses de l’ARCOM et des organismes de régulation, dont l’indépendance pose question. On l’a d’ailleurs vu mardi, avec la décision incroyable du Conseil d’État qui a ordonné à l’ARCOM de ficher politiquement tous les intervenants de CNews, une chaîne qui visiblement dérange. D’autres médias, à commencer par ceux du service public, sont en effet loin d’être exempts de tout reproche quant à la pluralité des opinions, sans que cela ne semble choquer ceux qui voudraient museler CNews. Un deux poids, deux mesures qui forcément pose question et ne peut que choquer les vrais défenseurs de la démocratie…

Au cours de son intervention, Jérôme Goulon en a profité pour révéler comment, en coulisses, des pressions étaient mises sur les médias, en particulier C8, pour que ne soit pas évoqué Anne Hidalgo à l’antenne. Pour rappel, le rédacteur en chef d’Entrevue avait été invité le mois dernier dans TPMP! pour parler de l’enquête sur Anne Hidalgo et le Tahiti Gate publiée en janvier dans Entrevue. Oui mais voilà : cette intervention a bien failli ne jamais avoir lieu. C8, condamnée à 300 000 euros d’amende pour les mots très sévères de Cyril Hanouna sur Anne Hidalgo ( l’animateur avait notamment demandé à Anne Hidalgo de « chasser les rats plutôt que de nous faire chier » ) a en effet été freiné par son service juridique, échaudé par les 7,5 millions d’euros d’amende infligées à la chaîne depuis 13 ans, un record !

Si au final, Jérôme Goulon a pu parler librement de l’enquête d’Entrevue sur Anne Hidalgo, cette anecdote prouve les pressions énormes et quasi-quotidiennes mises sur les chaînes du groupe Canal, que ce soit C8 ou CNews – que ce soit par les amendes récurrentes ou la décision du Conseil d’État -pour museler un droit de parole plus que jamais en danger.

Rappelons également au passage que Anne Hidalgo, qui menace régulièrement les médias qui ne sont pas à sa botte de porter plainte contre eux, et qui avait déclaré dans un communiqué porter plainte contre Entrevue pour diffamation, n’a à ce jour toujours par assigné le magazine…