CANNES 2024 – Gary Oldman : « Ma mère a attendu que je gagne un Oscar pour mourir. Sa mission était accomplie. »

21 mai, 2024 / Jerome Goulon

À 66 ans, Gary Oldman est plus actif que jamais. Alors qu’il joue dans le film Parthenope de Paolo Sorrentino, en compétition cette année au Festival de Cannes et projeté ce mardi 21 mai, il est également à l’affiche de la série Slow Horses, sur Apple TV+. Un rêve d’enfant pour l’acteur britannique, qui déplore que les séries aient été pendant très longtemps snobées par Hollywood. Ce géant nous a accordé unentretien, à retrouver en intégralité dans le nouveau numéro d’Entrevue, actuellement en vente. Voici un avant-goût…

Quel est le plus grand moment de votre carrière ? L’Oscar de meilleur acteur gagné juste avant le décès de votre maman ?
Elle l’aura attendu cet Oscar ! Elle avait presque 99 ans lorsqu’elle est décédée. Nous étions tous en train de nous amuser avec mes enfants à table. Elle a eu une attaque. Elle riait et l’instant d’après, elle n’était plus là. Elle me disait toujours : « Oh, tu vas gagner un Oscar un jour, chéri, je sais que tu vas gagner un Oscar  ». Je n’y croyais pas, mais je lui disais : « On ne sait jamais. Un jour, maman. » Et je crois vraiment qu’elle s’est accrochée. Ma mère a attendu que je gagne un Oscar pour mourir. Sa mission était accomplie.

Il y a un réalisateur que vous avez préféré durant votre carrière ?
Un bonne réalisation, c’est savoir quand il ne faut rien dire. Il y a des réalisateurs qui pensent devoir justifier leur position, et ce n’est pas bon. J’ai passé sept ans avec Chris Nolan et les trois Batman, et c’était fantastique. Chris n’est pas un grand causeur sur le tournage. Il vous laisse tranquille. Il attend de vous que vous fassiez votre travail. Il a dû me faire deux remarques en 7 ans. Ça change de Olivier Stone qui me criait dessus ! ( Rires )

Vous évoquez Oliver Stone. Lee Harvey Oswald a été l’un de vos rôles les plus marquants ?
Oui, c’était l’une de mes grandes expériences. Il n’y avait pas grand-chose sur Lee Harvey Oswald. Oliver Stone m’a donné des billets d’avion et m’a dit : « Va à la Nouvelle-Orléans, va à Dallas et découvre qui était Oswald. » J’ai rencontré des gens à la Nouvelle-Orléans qui connaissaient Oswald et Jack Ruby, son tueur. C’était un peu comme être envoyé dans le monde en tant qu’enquêteur. Puis la production a fait la chose la plus remarquable : nous avons tourné au poste de police et Jack Ruby m’a tiré dessus dans le film, à l’endroit même où Oswald a été abattu dans la vraie vie. Dans le film, je suis aussi menotté au véritable inspecteur auquel Oswald a été menotté…

Vous voulez en savoir plus ? Découvrez l’intégralité de notre interview avec Gary Oldman dans le nouveau numéro d’Entrevue, actuellement en vente…