Karim Benzema Ballon d’Or : cette interview culte qu’il nous avait donnée alors qu’il vivait encore chez ses parents !

18 octobre, 2022 / Jerome Goulon

« Quand j’étais gamin, je fraudais avec les licen­ces pour pouvoir disputer qua­tre matchs dans le week-end ! »

Karim Benzema vient de remporter le Ballon d’Or 2022 ! À 34 ans, l’attaquant du Real Madrid et de l’équipe de France, petit protégé de Zidane et auteur d’une saison exceptionnelle marquée par une victoire en Ligue des Champions, voit donc son rêve de toujours enfin réalisé ! Nous avions rencontré le footballeur en 2008. Alors qu’il était âgé de 20 ans, qu’il jouait à Lyon et vivait encore chez ses parents, il nous avait déjà confié rêver du Ballon d’Or dans un entretien à cœur ouvert. Pour célébrer le Ballon d’Or de la star, Entrevue vous propose de redécouvrir cette interview d’un véritable amoureux du football, qui, 14 ans après cet entretien, a enfin réalisé son rêve…

Entrevue : Tu exploses au plus haut niveau. Comment gères-tu ta notoriété ?
Karim Benzema : Pas mal pour l’instant ! J’ai la chance d’être bien entouré. Et comme je suis conscient que les regards sont tournés vers moi, je surveille tout ce que je fais.

Tu n’es pas tenté de prendre un peu la grosse tête ?
Non, ce n’est pas dans ma mentalité. Je n’ai que 20 ans et j’ai encore beaucoup de choses à prouver. Alors je ne lâche rien.

Pourquoi habites-tu toujours chez tes parents ?
Pour le moment ça me va. Ça me permet de conserver une bonne hygiène de vie. Pour moi, la famille est très importante. Je suis content de rentrer chez moi et de retrouver mes parents, mes frères et sœurs…

Être footballeur pro, c’est difficile ?
On ne devient pas pro en claquant des doigts ! J’en ai ba­vé… Au centre de formation, ma famille me manquait. Mais j’ai toujours essayé d’être un bon exemple.

Tu as dû faire des concessions ?
La facilité aurait été de céder aux tentations : sortir, boire un verre avec les potes… Moi, je vou­lais devenir pro le plus rapidement possible.

C’était une obsession chez toi ?
Oui, je ne pensais qu’au foot, même la nuit je rêvais que je jouais au foot. Quand j’étais gamin, je fraudais avec les licen­ces pour pouvoir disputer qua­tre matchs dans le week-end !

Ton contrat comporte une clause de cession à 100 millions d’euros…
C’est beaucoup d’argent. Ça montre que l’OL est attaché à moi. C’est réciproque : je res­terai au club en juin prochain car je m’y sens bien ( il avait finalement  été transféré au Real Madrid pour 35 millions d’euros en juillet 2009, Ndlr.).

Dans un groupe, tu es comment ?
J’aime bien rigoler et chambrer, même en équipe de France…

Ton père prétend parfois que tu n’es pas son fils…
C’est vrai. Pour être tranquille, mon père dit qu’il est mon oncle. Certaines fois, il affirme même que nous ne som­mes pas de la même famille ! ( Rires )

Ton frère suit tes traces ?
Oui, Sabri est bien meilleur que moi à son âge et a les idées bien arrêtées. Il dit qu’il préfère son style de jeu au mien. Il analyse mes matchs en m’expli­quant ce qui n’a pas fonction­­né ! ( Rires )

Tu as du succès avec les filles ?
Je ne suis pas un dragueur. Sortir avec des tas de nanas en mê­me temps, ça ne m’intéresse pas.

As-tu déjà songé à l’après-carrière ?
Jamais ! Allez, pour le fun, on va dire que le cinéma me plairait bien. Mais je rêve du Ballon d’Or beaucoup plus que d’un césar  !