Attentats en Côte d’Ivoire : le témoignage glaçant du prince Charles-Philippe d’Orléans

14 mars, 2016 / Jerome Goulon

Le prince Charles-Philippe d’Orléans était présent sur le lieu de l’attentat qui a fait, ce dimanche, 16 morts sur la plage du Grand Bassam.

« On a vu des blessés, des morts peut-être sur le sable. On entendait des tirs toutes les dix ou quinze secondes« , a confié, ce dimanche au site Paris Match, le prince Charle-Philippe d’Orléans, qui se trouvait sur la plage de Grand Bassam en Côte d’Ivoire où un attaque à fait 16 morts. L’ancien officier de l’armée de terre était venu à Abdijan avec sa famille pour assister au gala de charité « Children of Africa » vendredi soir avec de nombreuses personnalités comme Nicolas Sarkozy, Catherine Deneuve ou Jamel Debbouze.

« Il était 12h30 ce dimanche, nous venions d’arriver d’Abidjan avec trois amis. (…) Il faisait un temps de rêve, la mer était magnifique. Mon épouse et deux amis se sont installés sur des chaises longues. Le temps de me mettre en maillot de bain et de parcourir vingt mètres pour aller jusqu’à la mer avec un ami, on a entendu un premier tir », a confié le prince à Paris Match après l’attaque revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). « Ce devait être cinq minutes après notre arrivée. Sans doute un calibre 22 LR. On aurait dit un pétard. Tout le monde s’est figé un instant. Puis il y a eu un second coup de feu, du 9 mm sans doute, et là tout le monde s’est mis à courir dans tous les sens. »

Puis le descendant de la famille royale d’Orléans livre un témoignage glaçant : « Nous avons rejoint mon épouse et nos autres amis, et sommes restés ainsi à l’abri quelques minutes. Puis, comme il ne semblait plus rien se passer, je suis reparti vers la mer pour me baigner. Et là, ça a commencé à tirer dans tous les sens. Retour aux abris. (…) Les gens couraient dans tous les sens. Et puis, on a vu des blessés, des morts peut-être, sur le sable. Et là on s’est dit qu’il fallait partir, vraiment, le plus vite possible. A ce moment-là, on entendait un tir toutes les dix ou quinze secondes. On nous tirait dessus, les balles fusaient. Le personnel de l’hôtel s’était mis à l’abri dans un bungalow tout en verre en bordure de plage. »

Contrairement à certaines rumeurs, Charles-Philippe d’Orléans raconte : « Je n’ai pas entendu quiconque crier Allah u Akbar, ni de rafales à répétition caractéristiques des armes automatiques. Je pense qu’ils avaient des armes de poing, type 9 mm ou Magnum. Ça tirait à droite, les terroristes remontaient par la plage, à pied, et aussi par la route, vers un hôtel plus important. On se sentait cernés ». Le prince se souvient avoir « profité d’une petite accalmie pour foncer à la voiture, démarrer en trombe et filer vers Abidjan. »

Les terroristes, eux, ont continuer de tuer semer la mort sur la plage de Grand Bassam. Six d’entre eux seront neutralisés en fin de journée. Selon le dernier bilan annoncé par le président ivoirien Alassane Ouattara, quatorze civils et deux militaires membres des forces spéciales ont été tués.