Attaque au cocktail Molotov à Viry : un témoin raconte la scène – Le pronostic vital d’un policier engagé

10 octobre, 2016 / Jerome Goulon

Deux policiers ont été « sérieusement blessés » samedi 8 octobre par une quinzaine de personnes qui ont lancé sur leur véhicule des cocktails Molotov à Viry-Châtillon (Essonne). L’un d’eux est toujours entre la vie et la mort. Un témoin a raconté la scène à BFMTV.

 

C’est une agression d’une violence inouïe qui s’est déroulée samedi 8 octobre à Viry Chatillon (Essonne). Deux policiers ont été sérieusement blessés après avoir été la cible de cocktails Molotov alors qu’ils étaient chargés de sécuriser une caméra de surveillance, implantée dans le quartier de la Grande Borne.

Selon les dernières informations, les brûlures des deux victimes sont graves : l’adjoint de sécurité de 28 ans du commissariat de Savigny-sur-Orge, dans l’Essonne, est « très grièvement brûlé aux mains et sur l’ensemble du corps« . Il a été plongé « dans un coma artificiel » à l’hôpital Saint-Louis à Paris et les médecins ne pourront se prononcer que « dans un délai de 48 heures », a précisé dimanche le procureur de la République d’Évry.

La gardienne de la paix de 39 ans qui l’accompagnait dans la voiture prise d’assaut par une quinzaine d’individus « est très grièvement brûlée aux mains et au visage » mais son « pronostic vital n’est pas engagé » a déclaré une source policière à BFMTV.

Un témoin de l’attaque des policiers s’est confié à BFMTV décrivant en premier lieu la violence et la détermination des agresseurs : « Je vois une dizaine de personnes cagoulées qui se dirigent directement vers les deux voitures de la police. Directement, ils cassent la vitre et jettent en même temps les cocktails Molotov dans les deux véhicules ».

Il décrit alors une scène de chaos où les policiers demeurent impuissants : « le policier le plus grièvement brûlé a tout de même réussi à sortir du véhicule. Il restait la femme dans l’autre véhicule qu’on a essayé de faire sortir. Une autre policière a essayé de répliquer mais elle s’est fait frapper ».

Une agression aussi violente que rapide, pas plus de deux minutes selon le témoin : « C’était des êtres humains qui brulaient. C’était choquant. Pour moi, ces gens qui se dirigeaient vers les forces de l’ordre étaient déterminés, qui n’ont pas peur. »

Ce lundi 10 octobre, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, et Manuel Valls ont assurés que les coupables seront « sévèrement punis ».