Sophia Chikirou qualifie les partisans de François Hollande de « punaises de lit » après la proposition PS sur Tubiana à Matignon
La députée parisienne de La France Insoumise (LFI), Sophia Chikirou, a suscité une vive polémique en qualifiant les partisans de l’ancien président François Hollande de « punaises de lit » sur les réseaux sociaux. Cette comparaison, publiée peu après l’annonce de la proposition du Parti Socialiste (PS) de nommer Laurence Tubiana comme candidate pour le poste de Première ministre à Matignon, a été largement critiquée.
Une métaphore incendiaire
Proche de Jean-Luc Mélenchon, Sophia Chikirou a utilisé cette métaphore pour dénoncer la persistance de l’influence du hollandisme au sein de la gauche. « Tu as employé les grands moyens pour t’en débarrasser, tu y as cru quelque temps et tu as repris une vie saine (à gauche) mais en quelques semaines, ça gratte à nouveau et ça sort de partout… Il va falloir recommencer ! » a-t-elle écrit sur X (ex-Twitter).
Réactions et critiques
Ces propos ont provoqué un malaise au sein du Nouveau Front Populaire (NFP) et ont été condamnés même parmi les rangs des insoumis. La sénatrice écologiste Raymonde Poncet-Monge a rapidement réagi en demandant à Chikirou de supprimer son message. De son côté, Éric Coquerel, député LFI, a tenté de minimiser l’incident sur LCI en soulignant la nature des réseaux sociaux, tout en appelant au dialogue entre les différentes forces de gauche.
Contexte politique
Cette sortie de Chikirou s’inscrit dans un contexte de lutte d’influence au sein de la gauche française, particulièrement entre La France Insoumise et le Parti Socialiste. Depuis la fin du quinquennat de François Hollande en 2017, la faction radicale emmenée par Jean-Luc Mélenchon a progressivement pris le dessus sur la social-démocratie, accusant le PS de trahir ses électeurs. Cependant, les récentes élections ont conduit à un rééquilibrage des forces, compliquant les négociations pour la désignation d’un Premier ministre.
Conclusion
Les propos de Sophia Chikirou ont non seulement ravivé les tensions au sein de la gauche, mais ont également offert au camp présidentiel une opportunité de critiquer les divisions internes du Nouveau Front Populaire. Aurore Bergé, représentant la majorité présidentielle, a notamment dénoncé la comparaison de Chikirou, questionnant jusqu’à quand la gauche accepterait de se faire « insulter et humilier » de la sorte.