Retour de la croissance du nombre de médecins : une lueur d’espoir pour les déserts médicaux
Le nombre de médecins en activité régulière en France a augmenté de 0,8 % pour atteindre 199 089 praticiens au 1er janvier 2024, selon l’édition 2024 de l’Atlas de la démographie médicale de l’Ordre des médecins. Ce chiffre, qui exclut les remplaçants et retraités actifs, marque un retour au niveau de 2014 après une baisse entamée depuis 2010, à l’exception de légers rebonds en 2018 et 2020. Ce regain de la démographie médicale semble être encourageant pour l’avenir.
L’âge moyen des médecins en activité continue de diminuer, passant de 48,6 ans en 2023 à 48,1 ans en 2024. La densité médicale a également légèrement augmenté, atteignant 296,4 médecins pour 100 000 habitants, contre 294,7 l’année précédente. Toutefois, il est essentiel de relativiser cette densité brute, car le vieillissement de la population génère une demande croissante de soins. En prenant en compte cette évolution démographique, la densité médicale ajustée semble se stabiliser.
Cette reprise de la démographie médicale résulte notamment de la suppression du numerus clausus, un dispositif qui limitait le nombre d’étudiants en médecine depuis les années 1970. Initialement plafonné à 3 500 étudiants par an dans les années 1990, ce quota a progressivement été élargi, et 11 000 étudiants sont actuellement formés chaque année, avec une augmentation prévue à 12 000 d’ici 2025.
Cependant, les inégalités territoriales en termes d’accès aux soins persistent. Les départements disposant d’hôpitaux universitaires voient leur population médicale se renforcer et rajeunir, tandis que les zones rurales en périphérie continuent de souffrir d’une pénurie de médecins. Par exemple, l’Indre et l’Eure affichent une faible densité médicale, tandis que des départements comme Paris continuent de bénéficier d’une forte concentration de praticiens. Ces disparités rappellent l’importance de politiques adaptées pour renforcer l’accès aux soins dans les zones sous-dotées.