Manon Aubry embrasse Ursula von der Leyen, s’attire les critiques de la droite et réplique
Une vidéo virale montre Manon Aubry, eurodéputée de La France insoumise (LFI), enlacer Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne tout juste réélue. Cet acte de félicitations a suscité de vives critiques de la part du Rassemblement national (RN). La vidéo, où l’on voit Aubry rire et prendre von der Leyen dans ses bras, a poussé la députée RN Marine Le Pen à commenter : « Sans commentaire… ». Le président du parti, Jordan Bardella, a renchéri ironiquement : « Vous comprenez pourquoi Emmanuel Macron aime autant la France si soumise ? ». Le député RN Jean-Philippe Tanguy a également attaqué sur les réseaux sociaux, questionnant la supposée insoumission d’Aubry envers von der Leyen.
Manon Aubry a rapidement réagi aux critiques. S’adressant d’abord à Marine Le Pen, elle a souligné le faible nombre d’amendements déposés par Bardella lors de son précédent mandat, contrastant avec son propre engagement contre les politiques de von der Leyen. « J’ai voté contre sa reconduction. Mais la différence entre votre poulain et moi, c’est que je vais continuer à batailler dans les 5 ans à venir ! », a-t-elle affirmé. La gauche, y compris Aubry, avait voté contre von der Leyen en raison de leur opposition à l’envoi d’armes à l’Ukraine et de leur conviction qu’elle n’est pas suffisamment engagée dans la transition écologique.
Ensuite, Aubry a répondu aux remarques de Jordan Bardella, soulignant son apparente absence d’opposition substantielle au Parlement européen. Elle a commencé par contraster l’alignement présumé du RN avec les dictateurs à sa propre reconnaissance respectueuse de la victoire d’une opposante, un usage républicain et institutionnel quand on est présidente de groupe. « Vous ignorez sûrement cela », a-t-elle lancé. « On ne vous a pas beaucoup vu ces 5 dernières années vous opposer dans ce Parlement à la politique d’Ursula von der Leyen. Ce ne sont pas vos 21 amendements en un mandat entier qui l’ont fait trembler. » Aubry a critiqué l’alignement de Bardella sur le soutien inconditionnel de von der Leyen à Benjamin Netanyahou, impliquant que cela n’a fait que renforcer sa position. Elle a conclu en soulignant son opposition active : « Je ne vote pas seulement contre elle et sa politique. J’agis. »
Cet échange reflète les tensions persistantes entre La France insoumise et le Rassemblement national, mettant en lumière les approches et priorités divergentes des deux partis au sein du Parlement européen.