Macron silencieux face à la réorganisation politique française
En déplacement au Royaume-Uni, le président Emmanuel Macron a choisi de ne pas commenter la situation politique en France, malgré les sollicitations des journalistes. Son silence intervient alors que Yaël Braun-Pivet a été réélue présidente de l’Assemblée nationale le jeudi 18 juillet, après trois tours de scrutin marqués par le suspense.
Cette réélection marque le premier acte de la « structuration » politique post-législatives, une condition posée par Macron avant toute décision concernant la formation du nouveau gouvernement. Néanmoins, le président reste pour l’instant muet sur les conséquences qu’il compte en tirer.
Macron, habituellement prompt à s’exprimer, semble désormais contraint de rester en retrait depuis le premier tour des législatives. Ses rares prises de parole passent par une lettre aux Français et des messages relayés par son entourage.
L’élection de Yaël Braun-Pivet, considérée comme la clé de voûte du nouvel équilibre politique, est pourtant un signe favorable pour le président. Macron a exprimé l’espoir de voir se former une coalition, et à l’Élysée, on indique que cette élection reflète bien le « barycentre » de l’Assemblée nationale.
Pour obtenir la présidence de l’Assemblée, le camp présidentiel a dû s’allier avec la droite républicaine, issue des Républicains. Cette manœuvre a été critiquée par le Nouveau Front populaire, qui a dénoncé un « déni démocratique », et par le Rassemblement national, qui a parlé de « combines ».
La grande question reste de savoir dans quel camp Emmanuel Macron choisira son Premier ministre : le sien ou celui d’un allié potentiel. Bien que l’Assemblée nationale commence à se structurer, le président n’a pas encore trouvé la sortie de l’impasse politique actuelle.