« LR n’entrera pas au gouvernement », mais Annie Genevard bientôt première vice-présidente de l’Assemblée nationale ?
La députée du Doubs et secrétaire générale des Républicains (LR), Anne Genevard, a réaffirmé ce vendredi la position de son parti quant à l’entrée dans le gouvernement d’Emmanuel Macron. Bien que LR ait soutenu l’élection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale, Genevard a insisté sur le fait que ce soutien ne signifie pas une coalition avec la majorité présidentielle.
Une opposition ferme à Macron
« Nous avons été élus en opposition à Emmanuel Macron. Compte tenu de la situation, nous n’entrerons pas au gouvernement. Mais nous mettons en place un pacte législatif avec tous les députés raisonnables de l’hémicycle », a déclaré Anne Genevard au micro d’Europe 1. Elle a rappelé que les résultats des récentes élections législatives reflètent la colère légitime des Français, et a averti que ne pas écouter cette colère pourrait mener à des désordres majeurs.
Accord tactique mais sans coalition
En coulisses, un accord a été conclu entre le leader de la Droite républicaine, Laurent Wauquiez, et Gabriel Attal pour aider Yaël Braun-Pivet à reconquérir le perchoir en échange de plusieurs postes à responsabilités. Cependant, Genevard a assuré que cette stratégie n’implique pas une entrée à Matignon pour les Républicains. « Laurent Wauquiez a été très clair : nous n’entrerons pas au gouvernement », a-t-elle affirmé.
Des postes-clés à l’Assemblée
En échange de leur soutien, la Droite républicaine espère obtenir des postes clés à l’Assemblée nationale. Anne Genevard vise la première vice-présidence de l’Assemblée et le groupe espère aussi obtenir la présidence de la Commission des finances, traditionnellement dévolue à l’opposition. « Si demain Les Républicains disposaient de la présidence de la Commission des finances, je pense que c’est bien préférable à M. Coquerel de La France insoumise », a-t-elle estimé.
Une position ferme et apaisante
Anne Genevard, perçue comme une personnalité apaisante, est bien placée pour obtenir le soutien de sa famille politique pour divers postes stratégiques. Connue pour son engagement à droite et son opposition historique à tout rapprochement avec le camp présidentiel, elle incarne la ligne défendue par Laurent Wauquiez d’une droite indépendante.
Perspectives pour la droite
Avec l’affaiblissement de la présidente sortante, Yaël Braun-Pivet, après les législatives, les élus de la droite voient une opportunité pour repositionner leur famille politique au sein de l’Assemblée nationale. En attendant la désignation de la nouvelle présidence de l’Assemblée prévue jeudi, la droite parlementaire poursuit ses discussions internes, cherchant à aligner ses forces pour les prochains défis législatifs.