Le député Sébastien Peytavie dénonce l’inaccessibilité de l’Assemblée nationale
Le député de gauche Sébastien Peytavie a exprimé sa frustration sur les réseaux sociaux après n’avoir pas pu voter lui-même lors du premier tour de l’élection de la présidence de l’Assemblée nationale le jeudi 18 juillet. En raison de sa paraplégie depuis l’enfance et de son usage d’un fauteuil roulant, les infrastructures de l’Hémicycle n’ont pas permis à Peytavie de déposer personnellement son bulletin dans l’urne.
Un hémicycle peu inclusif
Pour le vote présidentiel, les députés doivent monter des marches pour atteindre une urne placée en hauteur sur la tribune. Cette organisation est inadaptée pour Peytavie, qui ne peut se déplacer sans son fauteuil roulant. « Je n’ai pas pu voter par moi-même pour le vote à la présidence de l’Assemblée. J’ai dû confier mon vote à un huissier », a-t-il déploré sur X (ex-Twitter), dénonçant une institution « incapable d’adapter le vote pour les personnes handicapées ».
Une adaptation tardive
Suite aux protestations de plusieurs députés de gauche, dont Marie-Charlotte Garin et Sandrine Rousseau, les huissiers ont finalement descendu l’urne pour permettre à Peytavie de voter lors des deuxième et troisième tours, une action saluée par des applaudissements dans l’Hémicycle.
Une problématique récurrente
Ce n’est pas la première fois que Sébastien Peytavie souligne le manque d’accessibilité de l’Assemblée nationale. Depuis son entrée en fonction en 2022, il a constaté que l’Hémicycle est majoritairement inaccessible aux personnes en fauteuil roulant, à l’exception du rez-de-chaussée près des ministres. Cette situation oblige Peytavie à s’installer en bas des rangs de son groupe politique.
Une institution à réformer
La situation de Peytavie illustre le retard des institutions françaises en matière d’accessibilité. Les collègues de Peytavie, ainsi que des militants pour les droits des personnes handicapées, appellent à des réformes urgentes pour garantir une démocratie véritablement inclusive.