« Je t’aime, moi non plus » : Raphaël Glucksmann et le Nouveau Front Populaire

20 juin, 2024 / Entrevue

Raphaël Glucksmann a récemment exprimé ses réserves concernant l’alliance formée au sein du Nouveau Front Populaire (NFP) en prévision des élections législatives imminentes. Lors d’une intervention à Marseille, l’ancien tête de liste PS-Place Publique aux élections européennes a souligné que cette alliance n’était pas un « mariage d’amour », mais plutôt une nécessité stratégique face à la montée en puissance de l’extrême droite.

Glucksmann, connu pour ses positions modérées et pro-européennes, a abordé les défis et les compromis inhérents à cette union politique. « Bien sûr que c’est compliqué », a-t-il admis, reconnaissant implicitement les tensions et les divergences internes au sein du NFP. Il a insisté sur le fait que cette coalition était avant tout une réponse urgente à la menace que représente le Rassemblement National (RN) pour les valeurs démocratiques françaises.

Interrogé sur les critiques et les interrogations suscitées par cette alliance, Glucksmann a adopté un ton de franchise. « Ce n’est pas un accord fait dans la grâce des sentiments partagés », a-t-il déclaré. Pour lui, l’objectif primordial demeure de prévenir l’avènement d’une majorité d’extrême droite à l’Assemblée nationale, une perspective qu’il juge dangereuse pour l’avenir de la France.

Malgré ses réserves, Glucksmann a réaffirmé son engagement en faveur de l’unité d’action électorale prônée par le NFP. Il a appelé à la mobilisation des forces progressistes, écologistes et pro-européennes pour contrer efficacement le RN lors des prochaines élections législatives.

Hector M.