Éric Ciotti défend son alliance avec le RN et mobilise ses électeurs
Dans un entretien accordé au Figaro ce mercredi 19 juin, Éric Ciotti a pu revenir sur les différents aspects marquants de la campagne en cours pour les élections législatives.
Tout d’abord, le député sortant des Alpes-Maritimes est revenu sur son alliance conclue avec le Rassemblement national. Défendant à tout prix cette dernière, il a expliqué que cette alliance était « éthique sur le fond » et « compatible » avec ses valeurs, qui sont « celles du gaullisme ». « J’ai proposé une alliance claire aux Français, les yeux dans les yeux et en vérité », a-t-il déclaré. Par ailleurs, Éric Ciotti s’est montré persuadé de la force de cette coalition, affirmant qu’il était « convaincu » que son alliance « obtiendra une majorité absolue ». « Ce qui nous rassemble est infiniment plus fort que ce qui pourrait nous distinguer. Je note une convergence quasi-totale sur le régalien : abolition du droit du sol, peines plancher, suppression des allocations familiales pour les parents de mineurs délinquants, sécurité, immigration… », a-t-il expliqué.
Éric Ciotti est également revenu sur sa position au sein des Républicains. Selon lui, l’alliance qu’il a conclu avec le Rassemblement national était « nécessaire » pour éviter « l’effacement absolu » de son parti. Dans ce contexte, il affirme « n’avoir trahi personne ». Par ailleurs, il considère que son exclusion des Républicains n’est pas un sujet à prioriser aujourd’hui : « L’enjeu n’est plus là. Mon sujet est de me battre pour avoir une majorité en France », a-t-il déclaré.
Le président controversé des Républicains a également commenté les forces qui s’opposent à la sienne au cœur des élections législatives. Tout d’abord, il a vivement critiqué l’alliance des partis de gauche, expliquant qu’elle « porte des dangers mortels compte tenu de sa complaisance avec la violence, l’antisémitisme, le terrorisme islamiste, la haine des forces de l’ordre ». De la même manière, Éric Ciotti a dénoncé « l’alliance secrète » passée entre certains membres des Républicains et des candidats du camp présidentiel. « Je dénonce publiquement la grande dissolution de la droite dans le macronisme à l’œuvre », a-t-il déclaré.
Enfin, cet entretien fut aussi l’occasion pour Éric Ciotti de mobiliser ses électeurs : « J’appelle à une mobilisation générale de tous les électeurs pour rejoindre notre coalition avec Jordan Bardella plutôt que d’être les otages d’une stratégie qui confisque leurs idées au profit d’ambitions très éloignées de l’intérêt du pays ».
Simon Bradane