Accusations d’antisémitisme à droite : deux candidats perdent le soutien des partis LR et RN
Deux candidats de la droite suspendus après des accusations d’antisémitisme : Louis-Joseph Pecher et Jospeh Martin. Le premier, candidat de l’alliance RN-LR en Meurthe et Moselle, a perdu le soutien d’Éric Ciotti après la diffusion d’un article sur street press exhumant des tweets aux relents antisémites via plusieurs comptes différents sur les réseaux sociaux. Ciotti a condamné dans la foulée ces propos “antisémites, homophobes et orduriers”. La président des Républicains a fait savoir dans un communiqué qu’il condamnait “sans réserve ces messages”, qui “ne correspondent en rien à nos valeurs”. Tout en ajoutant que « L’union des droites que nous appelons de nos vœux doit précisément faire barrage aux torrents de haine, d’antisémitisme et de violence portés par l’extrême gauche”.
Quelques heures plus tôt, c’était Joseph Martin, candidat dans le Morbihan pour le RN, qui était désavoué par Jordan Bardella après la diffusion par le journal Libération d’un de ses tweets datant de 2018, supprimé depuis : “le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah”.
Levée de bouclier immédiate à gauche : Marie Tondellier, secrétaire nationale d’EELV, dénonce des “propos intolérables”, Olivier Faure, premier secrétaire du PS évoque la “matrice du RN [qui] est le racisme et l’antisémtisme”.
Jordan Bardella retire donc immédiatement son soutien, assurant “n’avoir aucune forme de tolérance à l’égard de ce type de propos”. Il ajoute que “les personnes qui ont des propos qui sont contraires à la ligne du parti que je porte et à celle que porte le Rassemblement national ne siégeront pas dans le groupe du Rassemblement national”
Contacté par le JDD, Joseph Martin, qui avait déjà été investi par le RN en 2022, assure avoir été mal compris. Il s’agirait d’une blague maladroite à l’endroit de la mort de Robert Faurisson, historien négationniste. Une “phrase mal tournée”, qu’il regrette. Le candidat assure par ailleurs que le “fond de lui-même était le respect”.
Marie-E Desmaisons