« Les Marseillais » et « Bachelor » visés par le CSA pour « atteinte à l’image de la femme »
Le Conseil Supérieur de l’audiovisuel a écrit un courrier à W9 et NT1 pour évoquer l’image de la femme dans leurs programmes de téléréalités, jugés sexistes.
L’image de la femme véhiculée dans les émissions de téléréalité Bachelor, gentleman célibataire sur NT1 et Les Marseillais sur W9 inquiète le CSA.
D’après le site Puremédias, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a adressé des courriers aux deux chaînes qui, depuis la loi du 4 août 2014, doivent veiller « à la juste représentation des femmes et des hommes dans les programmes » dans le cadre de la lutte contre les préjugés sexistes.
Mais deux programmes s’éloignent de la règle, selon le gendarme de l’audiovisuel. Première cible, Le Bachelor, Gentleman célibataire diffusé sur NT1 de février à mai 2016. Dans ce programme de téléréalité, c’est la cérémonie de la rose qui est mise en cause. Dans ces séquences, le gentleman célibataire distribue des roses aux jeunes femmes qu’il souhaite garder pour le reste de l’aventure. « Une séquence susceptible de porter atteinte à l’image de la femme« , selon le CSA. « En effet, elle exacerbe l’assujetissement d’un groupe de femmes au bon plaisir d’un homme mettant ainsi en avant sa volonté de dépendance dévalorisante de leur part ».
Deuxième cible : Les Marseillais dont la nouvelle saison en Afrique du Sud a été diffusée sur W9 : « certaines scènes portent directement atteinte à l’image des femmes, notamment dans l’épisode du 27 avril 2016, lorsque les candidats de l’émission présentent à un nouvel arrivant les candidates et lui demandent de les classer selon une démarche dégradante puisqu’elles se trouvent réduites à leur apparence. » Le CSA épingle ainsi la scène de l’arrivée de Rémi dans la téléréalité, lorsque les autres candidats lui avait demandé de classer Kim, Rawell et Fanny selon leur physique.
Au-delà de ces scènes, le CSA a précisé aux chaînes que leurs émissions, dans leur ensemble, donnent « une représentation des femmes marquée par des stéréotypes dévalorisants, présents tout au long du programme ».