Aurelien Pradié : « Exclure le RN des postes à l’Assemblée n’est pas possible »
Aurélien Pradié, député du Lot et ancien membre des Républicains , a affirmé le 17 juillet sur franceinfo qu’il est impossible d’exclure le Rassemblement national (RN) de la répartition des postes clés à l’Assemblée nationale. « L’Assemblée nationale doit être pilotée en représentation des différents groupes politiques », a-t-il ajouté à la veille de la 17e législature. Les postes en question incluent la présidence de l’institution, six vice-présidences et trois postes de questeurs.
Prolonger le Front républicain : une option rejetée
Pour l’ex-numéro 2 de LR, maintenir un cordon sanitaire autour du RN est inenvisageable. « Les Français ont envoyé des députés à l’Assemblée nationale. Comment pourrions-nous dire à dix millions de Français ‘désolé, ça ne nous intéresse pas’ ? » a-t-il déclaré, rappelant que près de dix millions d’électeurs ont soutenu le parti d’extrême droite au second tour des législatives. Il a souligné que bien que le RN ne soit pas son choix électoral, le respect du vote des électeurs est fondamental.
Une « erreur » selon la secrétaire générale des LR
Annie Genevard, députée du Doubs et secrétaire générale des Républicains, partage l’avis de Pradié. Sur France Inter, elle a mis en garde contre l’exclusion du RN des postes stratégiques, affirmant que cela pourrait être perçu comme une forme d’ostracisme par les électeurs du RN, augmentant ainsi leur colère. « Ce serait une erreur et cela contreviendrait à l’esprit du règlement de notre Institution », a-t-elle insisté, jugeant légitime que toutes les formations soient représentées dans l’exécutif de l’Assemblée nationale.
Cette position reflète une perspective plus large sur la manière dont les institutions démocratiques doivent représenter équitablement tous les groupes politiques, évitant ainsi toute marginalisation de certains courants politiques.