Serge Aurier parle de son dérapage sur Periscope et sa nuit en garde à vue

22 juin, 2016 / Jerome Goulon

Dans un entretien pour Clique TV, le joueur du PSG revient sur son dérapage sur Periscope, son interpellation sur les Champs-Élysées et sa nuit en garde à vue, de ses relations avec Laurent Blanc et Zlatan Ibrahimovic.

 

Après plusieurs mois où il est resté discret, Serge Aurier est enfin sorti de son silence. Dans un long entretien accordé à Mouloud Achour pour Clique TV, le défenseur du club parisien est revenu sur tous les scandales dont il a fait l’objet, notamment son dérapage sur Periscope en février dernier où il traitait Laurent Blanc de « fiotte » : « Ce mot, c’était dans la rigolade, je le dis parfois avec mes potes. Une fiotte, c’est quelqu’un qui a peur on va dire. C’est un mot qui est peut-être mal placé mais qui n’a pas de grande importance. Ce n’est pas de l’homophobie, chacun fait sa vie. Moi, je ne suis pas une fiotte, je n’ai peur de personne à part Dieu. Mais ce n’est pas un mot méchant. Certains en ont fait toute une affaire. C’était trop. On a dit que je méritais la prison, que je méritais d’être viré du PSG… Quand j’ai pris du recul, je me suis dit que c’était quelque chose de grave qui a choqué beaucoup de personne et je ne suis pas fier de ça. »

Alors pourquoi le latéral ivoirien s’est-il excusé ? « Je l’ai fait pour mon président. Je sais très bien qu’il me considère comme son fils, et si j’ai envie de rester au PSG, c’est pour lui. Si ça ne dépendait que de moi, je serais déjà parti ».

Sur l’incident, Serge Aurier va ironiser : « Grâce à moi, Periscope est connu en France, donc je vais leur demander des bénéfices ! Il se sont fait du blé sur mon dos donc je vais récupérer ce qui m’appartient. »

 

« Avec Laurent Blanc, ça s’est arrangé »

 

Durant l’entretien, Serge Aurier a également abordé ses relations avec Laurent Blanc, notamment après la polémique : « Ça s’est arrangé. J’ai eu une discussion avec lui et sur cette histoire, il a pris du recul et n’a pas écouté tout ce qu’il s’est dit. Il m’a dit ce qu’il pensait. Après l’histoire, je l’ai appelé plusieurs fois, il n’a pas répondu. Mais j’ai compris. On s’est vu plus tard, je me suis excusé. Il a une famille, ses enfants ont peut-être mon âge et sont sur les réseaux sociaux. Y aller et entendre qu’on parle de ton père de cette manière, c’est difficile. »

 

« Ils sont sortis de la voiture, m’ont insulté, contrôlé,  brutalisé »

 

Serge Aurier a également donné sa version de la nuit qu’il a passée en garde à vue après son interpellation, en mai dernier, à la sortie d’une boite de nuit dans le quartier des Champs-Elysées : « Ils nous ont dit « mettez-vous sur le côté, c’est un contrôle ». Après ils ont crié, envenimé les choses. On connait tous la BAC, on sait comment ça se passe (…) C’était violent. Ils sont sortis de la voiture, m’ont insulté, contrôlé,  brutalisé, je ne sais pas si j’ai encore la trace sur mon arcade. J’avais aussi la lèvre pétée. »

Le défenseur parisien poursuit : « Le pire c’est que derrière le flic dit que je lui ai mis un coup au thorax… un coup de coude. Si j’avais voulu le toucher je lui aurais mis une bonne droite mais un coup de coude ça sert à rien ! Lui m’a mis des droites sur le visage. Il me pète la lèvre et le front. Je me retrouve en garde à vue parce que je n’ai pas voulu rentrer chez moi. Ils m’ont demandé de rentrer. J’ai voulu aller porter plainte. Des gens ont témoigné dans la nuit pour soutenir ma version. Je n’ai rien à me reprocher dans cette affaire, je ne suis pas coupable. Il y a au moins cinq ou six témoignages qui disent ce que j’ai dit moi. »

 

« Zlatan ? Il va me manquer »

 

À la fin de l’entretien, Serge Aurier aborde le départ de Zlatan du PSG : « Il va me manquer. Dans ses derniers moments, on a tout fait pour le mettre bien. On sentait qu’il était touché. Mis à part ce que les gens disent, c’est un grand bonhomme. Il vanne beaucoup, il pique pour faire avancer les gens, pas pour casser. Si tu réfléchis pas et que t’es un mec nerveux, tu vas te prendre la tête avec lui. Mais si t’es intelligent et tu sais pourquoi il a dit ça, tu te dis qu’il n’a pas tort. Si Paris est en haut c’est grâce à lui, avec sa mentalité. »