Salim, le gardien qui a empêché un terroriste d’entrer au Stade de France, se confie
Le soir des attentats de Paris, Salim Toorabally travaillait au Stade de France. En empêchant de faire entrer un des kamikazes, le gardien a probablement évité un carnage…
Il refuse d’être qualifié de héros affirmant qu’il a juste fait son travail… Mais le soir du 13 novembre, le professionnalisme de Salim Toorabally aura probablement évité un attentat en plein coeur du Stade de France.
Pour NBC News, le gardien est revenu sur cette soirée et se souvient s’être retrouvé face à l’un des terroristes kamikazes, Bilal Hadfi. Ce dernier lui a expliqué qu’il n’avait pas de billet pour le match mais qu’il devait rejoindre un ami qui se trouvait à l’intérieur l’attendant avec un précieux sésame : « Je lui ai dit ‘appelez-le monsieur mais vous ne rentrez pas’. Il est resté cinq minutes, il était très étrange. À un moment donné, il a essayé de rentrer par une autre porte. Mais je l’ai signalé à mes collègues ». Un autre gardien, mis en garde, empêche alors l’individu de pénétrer dans l’enceinte du stade.
Bilal Hadfi, essuyant un nouveau refus, s’est « dispersé dans la foule ». Salim a alors entendu la première détonation : « Je l’ai ressenti jusque dans mon coeur, je savais que ce n’était pas des pétards et qu’il y avait des personnes importantes dans le stade ». Puis la deuxième explosion vécue comme « un volcan en éruption ». Enfin une troisième détonation marquant le départ d’une nuit d’horreur à Paris, faisant 130 morts…
Salim explique ensuite à NBC son entretien avec les forces de police auxquelles il a confié : « Je pense avoir arrêté un homme qui voulait entrer dans le stade. Je n’ai pas fait attention à ses vêtements mais je me souviens de son visage« . C’est en voyant la photo de Bilal Hadfi qu’il a pu mettre un nom sur ce visage « qu’il n’oubliera jamais ». « J’ai vu cet homme vivant » précise Salim, se rendant compte qu’il « aurait pu être une victime aussi ».
Le mauritanien de 42 ans, traumatisé par les événements, confie ne pas s’être senti bien en revenant aux abords du Stade de France.
Entrevue vous propose de découvrir l’entretien de Salim pour CNN.
