Benoît Poelvoorde : « Ardis­son n’est pas une ordure. Il est cynique, et c’est pire. »

06 octobre, 2016 / Jerome Goulon

Dans une longue interview pour le magazine So Film, Benoît Poelvoorde passe au crible sa carrière sans langue de bois et n’hésite pas à tacler les célébrités qui ont croisé son chemin. Parmi elles, Thierry Ardisson, Laurent Ruquier, Isabelle Huppert ou Sharon Stone. 

 

Il ne s’exprime pas souvent dans les médias mais lorsqu’il le fait, ses propos font des vagues ! Ce mois-ci, Benoît Poelvoorde est en couverture du magazine So Film : une occasion pour l’acteur belge de revenir sur ses 25 ans de carrière dans une longue interview. Mais durant l’entretien, le comédien de 52 ans épingle également quelques célébrités qui ont croisé son chemin. 

La première victime ? Isabelle Huppert, avec laquelle il a tourné en 2011 Mon Pire cauchemar. Si Benoît Poelvoorde avoue que c’est l’actrice qui en impose le plus avec Gérard Depardieu malgré « ses 40 kilos toute mouillée« , il balance que l’actrice aurait une obsession narcissique : « Elle a la manie de se regar­der, mais alors quasi­ment tout le temps. Dès qu’elle trouve un miroir, un rétro­vi­seur de bagnole ou même un couteau, elle se regarde. Le pire, c’est qu’elle ne fait même pas exprès. Donc, quand j’ai repéré ce tic, je me suis mis à la vanner. Je m’approchais discrètement, je la prenais en flagrant délit et là je hurlais : ‘Ah, Isabelle, fais attention, tu te regardes ! Tu te regardes encore, Isabelle…’ Elle riait comme une folle. Isabelle Huppert, il faut le dire, est rieuse. Mieux, elle est capable d’autodérision. »

Autre actrice à faire les frais du franc-parler de Benoît Poelvoorde, Sharon Stone, qui n’a pas laissé un souvenir impérissable à l’acteur belge : « Sharon Stone, si je l’ai croi­sée, je ne l’ai pas recon­nue. Elle ne me faisait aucun effet. C’était juste une blonde améri­caine sophis­tiquée, et pas inté­res­sante. T’es juste devant une blonde améri­caine, ça sert à quoi ? Alors que Lio, elle était d’origine portu­gaise, libé­rée sexuel­le­ment, super marrante. Elle incar­nait la Belgique, alors que la Sharon Stone, rien à foutre, ce n’est pas du tout mon monde« .

Mais lors de l’interview, le comédien, qui s’est illustré dans Podium ou Rien à Déclarer, égratigne également les stars du petit écran. En parlant de Laurent Ruquier, il évoque « un homme qui rit à ses propres vannes et avant de les dire » avant de comparer Catherine Barma, la productrice notamment d’On n’est pas couché, de « femme austère qui doit avoir 2700 ans » : « Cathe­rine Barma, c’est l’Égypte ! Je dis ça sans être méchant, hein, mais cette femme, c’est un Pharaon ».

Benoît Poelvoorde se montrera plus virulent à l’encontre de Thierry Ardisson, évoquant l’humour spécial de l’homme en noir : « Ardis­son n’est pas une ordure. Par contre, il est cynique, et c’est peut-être pire ». L’acteur évoque la présence de l’assistante du présentateur chargée de remplir les verres des invités et raconte une anecdote vécue sur le plateau de Tout le monde en parle : il se souvient avoir été assis à côté de Bernard Montiel qui vient de sortir un livre et que Thierry Ardisson « humilie ». L’acteur belge, qui trouve qu’il y est allé un peu fort, le lui avoue après le show. Ce à quoi l’animateur répond : « T’en fais pas, il m’appellera demain pour me remercier. Avec notre engueulade, il va en vendre 6 000 exemplaires de plus de son bouquin…’ Comment croire à la sincérité des rapports médiatiques après avoir entendu ça ? »

 

Joint par Jeanmarcmorandini.com, Thierry Ardisson a répondu à Benoît Poelvoorde : « Il faut vraiment qu’il arrête de picoler ! Je ne me souviens pas avoir prononcé ces mots », déclare l’homme en noir. « Monsieur Poelvoorde a semble-t-il la mémoire courte puisqu’il a fait sa première télé dans Paris Dernière pour la sortie de son premier film C’est arrivé près de chez nous. Il est bien peu reconnaissant ! »

Pas de doute, Benoît Poelvoorde ne risque pas de mettre les pieds sur le plateau de Salut les Terriens !